The Dark Knight
Dans son Batman Begins en 2005, Christopher Nolan proposait une relecture assez brillante du mythe de l'homme chauve-souris, en insistant et misant davantage sur la psychologie du héros plutôt qu'une avalanche de scènes d'actions (qui ne sont pas pour autant oubliées). Le film fut d'ailleurs chalheureusement accueilli par la critique et le public, même s'il ne fut pas, loin de là, un triomphe au Box Office.
Trois ans plus tard, c'est peu dire qu'on n'attendait pas une claque pareille avec The Dark Knight. Non content d'être tout simplement une des meilleures adaptations de Comic Book jamais réalisées, noir comme l'ébène, c'est aussi le film testament de Heath Ledger, absolument prodigieux dans son personnage du Joker, tout à la fois drôle, imprévisible et terrifiant. Une composition tellement écrasante qu'elle emporte tout sur son passage, avec, chose rarissime, un Oscar à titre posthume à la clé. Incontestablement une date dans le cinéma, à la fois pour la mise sur orbite définitive de Nolan, mais aussi pour l'influence du film et son approche réaliste qui continuent de se faire sentir, ne serait-ce que pour la vague de films (super-héros notamment) revendiquant eux-aussi une approche plus sombre et réaliste de leurs personnages. Pour le meilleur ou pour le pire.