La nouvelle série de TF1, Une chance de trop, adaptée d’un des best-sellers de Harlan Coben, arrive sur nos écrans ce jeudi 15 octobre. Pour l'occasion, l'auteur et Alexandra Lamy se confient sur ce projet ambitieux, mêlant policier et drame.

De quoi ça parle ? Alors qu’elle se prépare de bon matin, Alice Lambert, médecin urgentiste, est victime d’une agression : deux coups de feu puis c’est le trou noir. Elle sort du coma huit jours plus tard, et apprend que son mari a été assassiné et que sa fille de 6 mois, Tara, a été kidnappée. Manipulée par ses ravisseurs, et soupçonnée par la police, Alice va tout faire pour retrouver son bébé, même si elle devra se débrouiller seule, avec l’unique personne en qui elle a confiance : Richard, son amour de jeunesse, désormais flic au 36 quai de Orfèvres. Elle n'a pas le choix, elle devra aller jusqu’au bout pour tenter de sauver son enfant.

Récompensée du prix de la meilleure série au Festival de la fiction TV de La Rochelle, Une chance de trop, réalisée par François Velle, rassemble un casting prestigieux composé d’Alexandra Lamy, Lionel Abelanski, Lionnel Astier, Hippolyte Girardot, Samira Lachhab, mais aussi Dana Delany, la célèbre Desperate Housewives, qui fera une apparition remarquée dans le dernier épisode. Afin d’en savoir plus sur ce show événement, nous avons pu rencontrer Harlan Coben, auteur et showrunner, et Alexandra Lamy.

Un showrunner d'exception

A l’image de Ne le dis à personne de Guillaume Canet, ce n’est pas la première fois qu’un roman d’Harlan Coben, le roi du suspense, connaît une adaptation française. Mais cette fois, c’est à la télé que ça se passe dans le cadre d’une mini-série de six épisodes. Et pour ne rien laisser au hasard, l’auteur est le showrunner : il gère tout, il vérifie tout et surtout, il assume tout. Dans un souci de satisfaire son public français, qui représente l’un de ses plus gros points de ventes, il a donc piloté le projet du casting au scénario, en passant par les équipes techniques, mais aussi par la musique, puisqu'il s'est chargé de l'écriture de l'une d'entre elles. Il déclare ainsi : "Je ne voulais pas me cacher derrière des gens. Quand on lit mon livre, si vous l’aimez, c’est de ma faute. Si vous le détestez, c’est de ma faute aussi. C’est la même chose avec cette série". C’était d’ailleurs l’un des points essentiels de sa négociation avec TF1, car il n'avait pas besoin de travailler avec une aussi grosse chaîne, ses romans lui suffisant amplement pour vivre. Malgré la distance, Harlan Coben n’étant pas constamment sur le plateau, il a tout de même pris le temps de visionner les rushes de la journée, pour continuer à diriger l’équipe au mieux. Et c’est avec émotion qu’il a délaissé son bureau du New Jersey, pour voir le monde qu’il avait imaginé prendre vie : "C’est très excitant de voir qu’une petite idée qui avait germé dans votre tête puisse être adaptée sur un écran". Et son aventure télévisuelle ne s'arrête pas là, puisque, au moment du tournage d'Une chance de trop, il travaillait sur The Five, une création originale anglaise.

Quand les femmes prennent le pouvoir

Changement de taille par rapport au roman, le personnage principal n’est plus un homme, répondant au nom de Marc, mais bien une femme, rebaptisée pour l'occasion Alice. C'est François Velle, le réalisateur, qui, ayant déjà travaillé aux Etats-Unis, où les rôles de femmes fortes sont désormais monnaie courante, souhaitait proposer cette idée à Harlan Coben, qui a tout de suite été emballé. L’auteur s’est très vite rendu compte que raconter l’histoire du point de vue féminin apportait une plus-value, qui rendait cette intrigue plus viscérale. Le choix d’Alexandra Lamy, pour incarner Alice, est l'élément qui a achevé de le convaincre. En apprenant qu'elle avait principalement fait ses armes dans la comédie, il a tout de suite vu l’opportunité de faire connaître sa création à un public plus large. Il voulait "une personne qui soit, à la fois une star, et une personne à laquelle les gens peuvent s’identifier, pour qu’en regardant la série, ils se demandent ce qu’ils auraient fait s’ils avaient été à sa place".

Rôle de choix pour Alexandra Lamy

Alexandra Lamy, qui a quitté le petit écran après l’arrêt d’Un Gars, une Fille et a connu, depuis, une carrière florissante au cinéma, que ce soit dans des rôles comiques ou dramatiques, revient donc pour cette mini-série en six volets. Peu enthousiaste à l’idée de se relancer dans une nouvelle aventure télévisuelle qui "demande beaucoup de temps et de travail", c’est son amie Mélanie Doutey qui l’a convaincue de lire le script. La comédienne a très vite été entraînée dans cette histoire addictive et ne voulait plus qu’une chose : devenir Alice. Ne restait plus qu’à convaincre Harlan. C’est en la voyant dans J'enrage de son absence, que le romancier a su qu’elle était faite pour ce rôle dramatique, qui a demandé une présence émotionnelle forte de sa part : "Je sentais que j'atteignais mes limites, car, mine de rien, c'est fatiguant de pleurer toute la journée. Quand je rentrais le soir, j'étais creuvée. D'ailleurs, on le voit sur les photos promotionnelles : j’ai le visage très marqué". La comédienne appréciait également que le personnage soit quelqu’un de normal. Pas de super cop ou de juge, Alice est un médecin urgentiste, forte et indépendante. L’actrice s’est ainsi rendue dans les hôpitaux, où elle a pu s’imprégner des caractéristiques d’un médecin : la manière de parler, la façon de se comporter avec les gens, mais aussi l’endurance face au manque de sommeil. Sa prestation a été tellement convaincante qu’elle a remporté le prix de la Meilleure interprétation féminine au Festival de la fiction TV de la Rochelle cette année.

Un suspense à toute épreuve

Harlan Coben est connu pour être le roi du suspense. Mais rassurez-vous, pour les fans du livre, l’histoire sera différente sur certains points, la série offrant à l’auteur la possibilité de développer des personnages qui n’étaient autrefois que mentionnés. Il a ainsi pu s’attarder plus longuement sur Vince, qui n’était connu que sous le nom du "petit ami de Claire", ou encore sur les officiers de police, qui ont désormais une place plus importante. "Le cœur et l’esprit sont les mêmes que dans le livre", explique Harlan, "mais ce n’est pas le roman. J’aime changer les choses". Et des surprises sont également distillées au fil des épisodes : la chronologie a été modifiée.

Rendez-vous ce jeudi 15 octobre dès 20h55 sur TF1.

Une chance de trop : les première photos de la série policière de Harlan Coben !

La bande-annonce de cette adaptation de Harlan Coben :