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    Enragés : scénario inspiré d'une histoire vraie hallucinante, tournage au Canada, filmer la violence... Tout sur le film !

    A l'occasion de la sortie d'"Enragés", un film de braquage qui tourne mal porté par Lambert Wilson, Virginie Ledoyen, Guillaume Gouix ou encore Franck Gastambide, pleins feux sur les secrets de tournage !

    Adaptation

    Enragés est une relecture du film italien Rabid Dogs, réalisé par Mario Bava en 1974. A la différence qu'ici, le cinéaste souhaitait faire des personnages de son film des braqueurs complètement dépassés par les événements qu'ils vivent et non de "vrais salauds" comme c'est le cas dans le long métrage original. C'est dans cette optique qu'Éric Hannezo a choisi des acteurs aux visages plein d'humanité (Guillaume GouixFranck Gastambide et François Arnaud) pour les incarner.

    Tourner à l'étranger

    Pour des raisons aussi bien financières qu'artistiques, le réalisateur a tourné son film au Canada en 32 jours : "Je ne voulais pas inscrire l’intrigue dans une réalité reconnaissable. Je me suis donc attelé à recréer un univers plus neutre, sans repère de lieu pour le spectateur (...). J’ai aimé Montréal, ce no man’s land qui mélange les architectures de façon chaotique et harmonieuse. L’avantage, c’est que je pouvais également m’appuyer sur de nombreux décors naturels, sur de magnifiques grands espaces."

    Jonathan Wenk

    Donner de l'inspiration

    Pour mieux les guider dans l'interprétation de leur personnage, Eric Hannezo a demandé à ses comédiens de visionner le film Le Convoi de la peur de William Friedkin. De même, pour aider son chef opérateur Kamal Derkaoui à comprendre le style de l'image qu'il souhaitait obtenir, il a incité ce dernier à regarder Klute de Pakula.

    Rien de gratuit

    Ce qui a notamment attiré Lambert Wilson dans ce projet, c'est le fait que la violence n'y est jamais gratuite contrairement à de nombreux films où elle peut être très esthétisée : "Ici, on est face à des personnages toujours catastrophés à l’idée d’utiliser des armes. L’auto-jugement est du coup constant, parce qu’en définitive, ils ne souhaitent pas tuer autrui. Ils ne sont jamais dans la fascination de tout ça. Ils ont juste voulu braquer une banque. Un point c’est tout. Le film aurait pu s’appeler : « Ça n’aurait pas dû se passer comme ça »."

    Jonathan Wenk

    Des personnages nuancés

    En rédigeant le scénario du film, Eric Hannezo s'est notamment inspiré de la situation qu'un de ses amis a pu vivre, quand il lui a avoué qu'il venait d'aider des trafiquants à transporter de la drogue afin de nourrir sa famille : "Cela faisait écho à des galères que j’avais pu connaître. Etre face à un mur, ça fait très mal ! On peut tous avoir des pensées très étranges à de tels moments. Je voulais du coup que les braqueurs se situent dans cette position d’impuissance. Au-delà de Laurent Lucas, qui incarne le chef de gang archétypal, les autres personnages sont plus nuancés. Ce sont trois mecs embarqués dans quelque chose qui les dépasse. Au début, ils portent des masques. Mais une fois enlevés, ils deviennent totalement vulnérables et incapables de se comporter en vrais méchants. Pour les dépeindre, je me suis inspiré de personnes que je connaissais. Je n’avais pas envie d’un film hystérique où les mecs braquent sans arrêt et tirent à tout-va."

    Voir tous les secrets de tournage du film

     

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