“Debbie Does Dallas” (1978) de Jim Clark

De quoi ça parle ?

Afin d’incorporer la très renommée troupe des Texas Girls Cheerleaders, Debbie et ses copines de collège décident de vendre leurs charmes aux élèves et aux professeurs. Leur enthousiasme débordant va vite semer la zizanie sur le campus...

Pourquoi c'est cul...te ?

- Parce qu’après Gorge profonde, il s’agit d’un des plus grands succès commerciaux du X aux Etats-Unis. Une popularité qui s’explique notamment par l’univers dans lequel se déroule l’action de Debbie Does Dallas, celui des pom pom girls, fantasme n°1 aux States. D’ailleurs, le port par les actrices du film de l’uniforme des Dallas Cowgirls ne fut pas sans provoquer là-bas une certaine controverse.

- Parce qu’un mystère entoure son interprète principale, Bambi Woods. Sans doute l’actrice porno la plus énigmatique et la plus avare en scènes explicites - Debbie Does Dallas n’en contient qu’une la concernant. Une inaccessibilité qui ne fait qu’accroître son charme.

- Parce que Debbie Does Dallas nous invite à redécouvrir une façon d’être, celui de la classe moyenne US des années 70, avec son cadre de vie urbain, ses loisirs et bien sûr ses vices…

- Pour la présence au casting de trois acteurs qui ont marqué à jamais l’histoire du X américain : le déjà très expérimenté Eric Edwards, qui avait débuté sa carrière de hardeur aux côtés de Linda Lovelace, le toujours très actif Herschel Savage, qui faisait ici ses premières galipettes à l’écran, et enfin le vénérable Richard Bolla, une personnalité à part dans le cinéma porno et sur laquelle nous aurons l’occasion de nous pencher davantage après.

Stars X...

Bambi Woods

La carrière météorite de Bambi Woods dans le porno ne se résume qu’à la série des Debbie Does Dallas, soit trois volets respectivement réalisés en 1978, 1981 et 1985, ce dernier ne contenant en fait que des scènes non utilisées du second opus. On ne sait pas grand chose de cette blonde aux faux airs de Marilyn Chambers, si ce n’est qu’après ce passage éclair dans le X elle a repris son véritable nom de famille et s’est installée dans le nord du Midwest américain.

Richard Bolla

Malgré un physique quelque peu disgrâcieux, Richard Bolla, alias Robert Kerman, peut s’enorgueillir d’avoir été le seul acteur X à avoir eu comme partenaire sexuelle la farouche Bambi Woods. Mais il n’a pas que cet atout de taille, il a aussi celui d’être un véritable comédien. De formation théâtrale – il se produit dans de nombreuses pièces off Broadway – il fait sa première incursion dans le cinéma porno en 1975 avec Anyone but my Husband de Robert Findley, mais très vite se montre plus à l’aise dans les scènes dialoguées que dans les parties de jambes en l’air. Ce qui ne l’empêchera pas de faire merveille pendant une dizaine d’années dans bon nombre de films X, dont ceux réalisés par Gerard Damiano (Odyssey: The Ultimate Trip, Alpha Blue…) ou les sympathiques classiques Devil in Miss Jones II (1982), Women In Love (1983) et Tower of Power (1985).

Parallèlement, à l'aube des années 80, il trouve un créneau très "porteur" pour exploiter pleinement ses talents de comédien : le film de cannibales. On le retrouve ainsi au générique de petites productions horrifiques italiennes comme La Secte des cannibales, Cannibal Ferox et bien sûr Cannibal Holocaust. L'anthropologue Harold Monroe en quête des journalistes disparus dans la jungle amazonienne, et oui c’est lui !

Ci-dessous justement, la bande-annonce de "cannibal Holocaust"...