Jeff Costello dans "Le Samouraï"
Il était une fois un tueur...
Jeff Costello, dit le Samouraï est un tueur à gages. Alors qu'il sort du bureau où git le cadavre de Martey, sa dernière cible, il croise la pianiste du club, Valérie. En dépit d'un bon alibi, il est suspecté du meurtre par le commissaire chargé de l'enquête. Lorsqu'elle est interrogée par celui-ci, la pianiste feint ne pas le reconnaître. Relâché, Jeff cherche à comprendre la raison pour laquelle la jeune femme a agi de la sorte.
La petite histoire
Disons-le sans détour : le personnage interprété par Alain Delon, qui trouve chez Jean-Pierre Melville un de ses plus grands rôles, incarne sans doute la quintessence du tueur à gages. Le Samouraï est une référence pour de nombreux cinéastes, parmi lesquels John Woo et son compatriote Johnnie To, Jim Jarmusch, Martin Scorsese, Quentin Tarantino, Joel Coen, Michael Mann pour n'en citer qu'une poignée. Toutefois, si ces cinéastes n'hésitent pas à reprendre les motifs du film de Melville, ceux-ci recourent néanmoins à des principes de mise en scène radicalement opposés. Le style de Melville étant à l'inverse une ode à l'épure semblable aux estampes japonaises.
Le saviez-vous ?
En Italie, le film a été rebaptisé Frank Costello, faccia d'angelo (littéralement : "Frank Costello, gueule d'ange"); référence au vrai criminel Felice Maniero, surnommé "gueule d'ange", qui inspira le personnage de Jack Nicholson dans Les Infiltrés.