La fragilité incarnée
Dans "Se souvenir des belles choses" de Zabou Breitman
Etre coachée pour un rôle, c'est une trahison envers le metteur en scène !
C'était l'angoisse ce film (pour lequel elle a reçu le César de la Meilleure actrice en 2003 ndlr), car j'avais peur de ne pas être crédible, si jeune pour incarner la maladie d'Alzeihmer. Il y a quelques cas en France mais cela reste très rare et associé à la vieillesse. Zabou m'a rassurée, me disant qu'elle y croyait, qu'elle croyait en moi. Sa confiance m'a dopée. Ensuite j'ai vu un coach pendant une heure. Plus jamais ! J'ai vraiment l'impression que c'était une trahison envers le metteur en scène à qui j'ai envie de faire entièrement confiance. Et puis je le répète, ne pas savoir ce n'est pas si grave. On construit et si ça se casse la gueule, personne ne vous en veut, surtout si vous avez essayé de façon sincère.
Amnésique, fragile, inoubliable dans "Se souvenir des belles choses"