Howard the Duck (1986)
L'histoire
Howard est un canard qui vit en paix sur sa planète. Jusqu'au soir où une mystérieuse tornade l'arrache à son fauteuil. Le palmipède se retrouve projeté dans l'espace intersidéral et finit par atterrir dans l'arrière-salle d'un bar punk, à Cleveland, dans l'Ohio. Une jeune chanteuse de rock, Beverly Switzler, s'y produit. A la fin de son numéro et alors qu'elle s'apprête à regagner ses pénates, deux loubards l'agressent. Howard vole à son secours. Reconnaissante, Beverly accueille ce courageux canard sous son toit.
La plantade
On ne peut pas gagner à tous les coups ! Véritable visionnaire à la fin des années 80, George Lucas achève de conquérir le monde à coups de sabre lasers, de droïds et autres ewoks. Mais lorsque survient sa nouvelle idée, la Force l'avoir quitté.
Le projet en soi – offrir à un héros de bande dessinée Marvel une adaptation sur grand écran – ne manque pourtant pas de potentiel. La success story que vivent les Avengers aujourd’hui le prouve suffisamment. Lucas a peut-être tout simplement misé sur le mauvais cheval (ou le mauvais canard)…
Réalisées par Willard Huyck (le scénariste d’American Graffiti et d’Indiana Jones et le temple maudit), les aventures du palmipède de l’espace débarquent en salles en 1986. Et Howard se révèle bien vite être un canard boiteux.
Le naufrage est total, et sur tous les plans. Considéré comme l’un des plus gros échecs commerciaux de l’Histoire du cinéma, Howard peine à trouver son public et accuse, au final, un déficit de 21 millions de dollars ! Côté critique, la presse se déchaine et les Razzies du cinéma attribuent au pauvre canard une pluie de "récompenses".
Désormais tristement célèbre, Howard aurait même obligé George Lucas à revendre sa division animation et à conserver les copies de son film maudit dans un coffre-fort, dissimulé au fin fond du ranch Skywalker.
Ce n’est que très récemment que le vilain petit canard a finalement été autorisé à sortir de sa cachette. Son aura a beau avoir été forgée par un échec, elle ne lui en a pas moins conféré une place de choix dans le cœur des fans. On peut ainsi l’apercevoir dans la scène post-générique des Gardiens de la Galaxie, ainsi que dans une version haute définition, disponible depuis le 15 avril.
Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, Howard, c'est lui !