Once a Pinewood time…
Il était une fois… dans la banlieue de Londres. Comme pour Maléfique, sorti en 2014, Disney a de nouveau investi les mythiques studios de Pinewood pour faire revivre l'un de ses grands classiques animés en prises de vues réelles : Cendrillon. Et il ne faut pas longtemps pour se rendre compte que la major a encore vu les choses en grand. Juste le temps d'entrer dans la salle de production, située dans le Stanley Kubrick Building, où de nombreuses photos font office de bande-annonce pour les journalistes présents en ce mois de novembre 2013.
Entre concept arts et photos, les personnages, les décors et l'ambiance colorée aux accents burtoniens se révèlent à nous et témoignent déjà de la fidélité de Kenneth Branagh envers l'œuvre originale. Dans les grandes lignes du moins : "C'est un spoiler mais la mère de l'héroïne meurt", nous explique-t-on en préambule. "Sans quoi, pas de belle-mère." Incarnée par Cate Blanchett, toute de vert vêtue sur les clichés qui nous entourent, celle-ci a même droit à une exploration de son passé, afin de nous faire comprendre les raisons de sa cruauté.
Un personnage sur lequel la costumière Sandy Powell reviendra avec nous un peu plus tard, après une visite des décors construits sur le plateau 007, le plus grand des studios qui, lorsqu'il n'accueille pas le nouvelle mission de James Bond, peut s'offrir un peu de magie. Et même un vrai carrosse, puisque celui au coeur du film a intégralement été construit pour les scènes le faisant apparaître. Un élément que nous ne découvrirons hélas qu'à l'écran, et c'est dans la maison de Cendrillon que notre visite se poursuit.
Construits par Dante Ferretti, oscarisé pour Aviator, Sweeney Todd et Hugo Cabret, ceux-ci font la part belle au gigantisme et au palpable, comme nous l'explique Holliday Grainger, interprète d'Anastasie, lorsqu'elle vante le peu de fonds verts utilisés sur le plateau. La preuve lorsque nous découvrons les chambres : si l'on fait abstraction du rock et des bruits de perceuse qui font office de fond sonore, celles-ci donnent l'impression d'avoir fait un bond dans le passé, tant les détails sont nombreux et paraissent authentiques, à l'exception des projecteurs qui entourent un lustre.
Des lieux aussi riches et colorés que le décor suivant est triste et sombre. Et pour cause : quelques mètres plus loin, c'est la "chambre" de Cendrillon, à savoir le grenier, qui nous attend. Un "décor glamour" qui ferait "un super appart' une fois rénové", remarque l'un des membres du groupe. En attendant, le manque de lumière, la suie et le lit miteux nous donnent le sentiment d'être à la place de l'héroïne, au point que l'on s'attend à voir ses amies les souris débarquer. Et ce n'est pas le paysage qui nous permettra de nous évader, puisque celui-ci sera incrusté en post-production, avec une vue imprenable sur le palais, prochaine étape de notre tour.
Vous aussi, jetez un oeil au décor en vidéo :