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    Bienvenue en 1986 !

    A l'occasion de la sortie de "Bis" qui propulse Kad Merad et Franck Dubosc en 1986, retour sur ce qu'il ne fallait pas louper de l'année 1986 au cinéma... et ailleurs. Réglez la machine, appuyez sur le bouton et... accrochez-vous !

    1986 côté projets épiques

    Chaque année a son lot de grands projets portés à l'écran en grandes pompes et avec force budget. En voici certaines de 1986, et la France n'est pas la dernière à se faire (justement) remarquer...

    Adapté d’un roman d’Umberto Eco sur les phobies sataniques d’un couvent en pleine Inquisition, Le Nom de la Rose reste certainement le film le plus marquant de Jean-Jacques Annaud. Tout d’abord, il y a la performance de Sean Connery, incroyable de flegme et au sommet de son art. La tension d’un huis-clos se mêle à une fresque historique haletante et le crescendo du scénario ne lâche jamais le spectateur. Christian Slater y débute au cinéma à 15 ans et, avec une telle interprétation, rien ne laissait présager la carrière ratée qui suivra… La séquence finale d’incendie, où la mise en scène et les moyens déployés font encore rêver beaucoup de réalisateurs a marqué le public de l'époque ! Classique intemporel, le film remporta deux Baftas et un César du meilleur film… étranger !

    Projeté en ouverture du Festival de Cannes cette année-là, Pirates est le fruit d’un investissement assez rare pour cette époque. Très compliqué à produire -Polanski aurait même songé à arrêter le cinéma devant tant de difficultés- il doit son existence à la volonté de Claude Berri. Le film se déroulant sur un bateau, tout dépendait de la construction du Neptune. L'équipe se donna les moyens de ses ambitions : un an de travail, 2000 ouvriers, et un budget de huit millions de dollars (qui comprend notamment l’importation du bois d’Afrique et des cordages d’Extreme-Orient). Mais, si le film ne remporte pas le succès escompté, le soin du détail et ce Neptune impressionnant valent à eux seuls le détour.

    Claude Berri réactualise les romans Jean de Florette et Manon des sources, jadis écrits par Marcel Pagnol. Cette fresque, qui réunit Yves Montand, Daniel Auteuil, Gérard Depardieu et Emmanuelle Béart, est un succès populaire total. Il vaudra plusieurs récompenses à ses interprètes (César du meilleur acteur pour Auteuil et César du Meilleur second rôle féminin pour Béart dans Manon des Sources) et à son réalisateur, le prix de l'Académie nationale du cinéma pour Jean de Florette. A chaque rediffusion télévisée, le diptyque fait le plein d'audience, preuve que l'intérêt qu'il suscite est intact.

    Inspiré du roman éponyme qui fut récompensé par le Prix Pulitzer deux ans plus tôt, La Couleur pourpre est le premier film de Steven Spielberg comme "roi incontesté d’Hollywood" (il a derrière lui Jaws, E.T. et Indiana Jones, trois gros succès). En choisissant cette histoire, fresque tragique d’une famille noire au début du XXeme siècle dans le sud des Etats-Unis, Spielberg surprend autant que le choix de son casting. En effet, les deux personnages principaux sont confiés à de jeunes débutantes, Whoopi Goldberg et Oprah Winfrey ainsi que Danny Glover qui obtient-là son premier rôle principal. Le risque pris au départ est bien vite dissipé au vu de la réussite commerciale qui dépassa les espérances (le film rapporta plus de 5 fois ce qu’il avait coûté). Définitivement consacré dans le milieu, Steven Spielberg s’est offert avec ce film la liberté de ton qui l’accompagnera désormais toute sa carrière…

     

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