1986 côté hot
La libération sexuelle est intervenue dès les années 60 mais c’est dans la décennie 80 que l’érotisme se fait le plus marquant. Sur la seule année 1986, quatre films marquent à jamais les spectateurs. Et trois d’entre eux sortiront le même mois, en avril, chacun à une semaine d’intervalle. Et dire qu’"en Avril ne te découvre pas d’un fil"…
37°2 le matin est le premier film de Béatrice Dalle, découverte à l’occasion d’un casting sauvage. Dans ce film, la jeune actrice n’a pas froid aux yeux et n’hésite pas à se dévêtir intégralement à de nombreuses occasions, jouant même quelques scènes de sexe très réalistes avec son partenaire Jean-Hugues Anglade. Bien qu’ayant choqué une partie du public, le film récolta un bon succès au box-office et sera même nommé pour l’Oscar du meilleur film étranger.
Mickey Rourke et Kim Basinger étaient deux jeunes comédiens montants lorsqu’ils acceptèrent de jouer dans 9 semaines 1/2, bordé de sensualité et d’érotisme. Mêlant esthétique travaillée avec des scènes de sexe laissant peu de place à l'imagination, le film d’Adrian Lyne est avant tout l'histoire d'une femme qui se livre corps et âme à un homme dangereux. Annonçant la vague des thrillers érotiques des années 90 (Basic Instinct, Harcèlement…), voici un film cul(te) qui propulsa ses deux interprètes au rang de grandes stars.
"Putain de film" est-il inscrit sur l’affiche de Tenue de soirée de Bertrand Blier, qui sort en ce printemps 1986. Le film fait partie de la sélection française à Cannes et conte l’histoire d’amour entre deux hommes joués par Gérard Depardieu et Michel Blanc. Avec son sujet très tabou pour l’époque, des dialogues crus et une scène de sexe entre les deux acteurs masculins, le film provoque des remous dans une France encore peu à l’aise sur le terrain de la liberté sexuelle. Une image frappe les esprits : celle des deux acteurs principaux en travestis. Le rôle d’Antoine vaudra à Michel Blanc le Prix d’interprétation masculine à Cannes, lui qui pour l’occasion avait rasé sa légendaire moustache de Jean-Claude Dus.
Le cinéma italien a toujours été lié à une image de sensualité pour ne pas dire d’érotisme. Le Diable au corps de Marco Bellocchio fit pourtant un scandale à l’époque de sa sortie, en repoussant les limites du convenable. Outre les scènes de nudités intégrales, un plan : celui d’une fellation non simulée prodiguée par Maruschka Detmers.