Reda Kateb
Il était une fois une Gueule de cinéma
Décidément prompt à recruter ses talents dans l'univers des séries, Jacques Audiard en revient avec une autre "gueule" prometteuse, Reda Kateb vu en rappeur dans Engrenages. Aux côtés de Tahar Rahim, le comédien venu du théâtre impose sa justesse de ton et son franc parler dans la peau de Jordi le Gitan, un dealer de prison drogué mais lucide, déterminé à tirer meilleur parti des rapports de force sévissant au sein de la centrale.
Et après ? Une carrière internationale
L'univers carcéral le suit toujours mais sous la direction d'une débutante cette fois, la très remarquée Léa Fehner qui, avec Qu'un seul tienne et les autres suivront lui offre son premier grand rôle (de séquestreur d'enfants) et focalise les regards de la critique. En France, Reda Kateb cotoie le cinéma d'auteur de Catherine Corsini (Trois Mondes), de Claire Simon (Gare du Nord) puis de Marianne Tardieu ( Qui vive aux côtés lui aussi d'Adèle Exarchopoulos) séduisant sans retenue la profession.
Ailleurs ? La machine Un prophète s'emballe, propulsant cet ex ouvreur-projectionniste outre atlantique, sous la direction d'une grande du cinéma américain, Kathryn Bigelow qui lui offre dans Zero Dark Thirty le rôle remarqué d'un terroriste torturé.
Hier à Cannes dans Lost River de Ryan Gosling, dans la peau de Django Reinhardt ou aux commandes d'un court métrage Pitchoune; bientôt aux côtés d'Omar Sy (Le Chant du loup), de Matthias Schoenaerts,ou (Frères ennemis) ou de Vincent Cassel (Hors norme de Toledano et Nakache) : Reda Kateb est de ceux qui portent les plus grands projets sur ses épaules, avec charme et rigueur.
Reda Kateb réalisateur, c'est ici :