Disjoncté
De quoi ça parle ?
Lorsque Steven Kovacs (Matthew Broderick), jeune architecte, emménage dans son nouvel appartement, il propose à l'installateur du câble (Jim Carrey) cinquante dollars pour pirater les chaînes. Celui-ci s’exécute mais refuse d'être payé. Tout ce qu'il veut, c'est un ami...
Pourquoi le (re)voir ?
On distingue souvent chez Jim Carrey ses rôles purement comiques de ceux plus ou moins estampillés "dramatiques", dans les films de Michel Gondry ou Peter Weir par exemple. Disons alors que Disjoncté se situe à mi-chemin. Soit une étonnante comédie greffée sur une trame de thriller, signée Ben Stiller et produite notamment par Judd Apatow, avec entre autres guests Owen Wilson ou Jack Black (bref, toute une génération qui s’apprêtait à exploser). Carrey y effectue une performance bouffonne de haute volée, qui révulse probablement ceux qu’ont toujours agacé ses grimaces mais enchante tous les autres, tant son personnage de cable guy se révèle aussi inquiétant que loufoque.
Disjoncté, c’est donc presque un "thriller de harcèlement" tel qu'Hollywood adore nous les servir, mais traité sur un mode grotesque, où l'on n'effleure le tragique et le glauque que pour mieux les détourner. Dans le rôle de la "victime", Matthew Broderick livre une impeccable performance de clown blanc (c’est bien simple, on dirait John Cusack), tandis que l’auguste Carrey vibrionne autour de lui, à coups de géniales contorsions, de zozotements et de regards déments. "Tu veux être mon ami ?". Euh...
Le saviez-vous ?
Le personnage de Jim Carrey est, malgré les fausses identités qu’il revendique au cours du film (Chip Douglas et autres) uniquement crédité en tant que "type du câble". Par ailleurs, dans la séquence du "restau médiéval", l’imitation façon Silence des agneaux est une improvisation de l’acteur, qui avait demandé (sans préciser dans quel but) la peau du poulet, lors d'une prise qui a finalement été conservée par Ben Stiller.
Un extrait du film (Medieval Times...) :