Rambo, Alien, Blade Runner... : ces fins que vous ne connaissez pas
Olivier Pallaruelo
Olivier Pallaruelo
-Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

Rejet à la projection test, absence de Final Cut, opposition du studio...Ce ne sont pas les raisons qui manquent pour expliquer les coupes de ces fins que les réalisateurs voulaient mais n'ont pu obtenir. Voici quelques exemples.

Universal Pictures

Brazil

Inscrit dans la légende de Brazil, le conflit entre Terry Gilliam et ses producteurs, notamment Sid Sheinberg à l'époque à la tête d'Universal, a aboutit à pas moins de trois versions différentes du film. Au centre des débats, la fin de l'intrigue, jugée trop sombre par la Universal. Remaniée avec un happy end dans ce qui sera connu comme la version de Sheinberg ou "Love Conquers All", le film et ses 94 minutes provoque la colère de Terry Gilliam, qui décide de retravailler Brazil avant sa sortie américaine en décembre 1985, pour une durée de 132 minutes.

Enfin, l'Europe peut apprécier la version réalisateur de 142 minutes. Symptomatique de cette lutte acharnée et des mauvaises relations entre Terry Gilliam et Sidney Scheinberg, le nom du patron d'Universal est repris dans les crédits de Brazil sous la dénomination "worst boy", soit "pire garçon". La version director's cut du film est par conséquent celle qui fut destinée au marché européen.

Ci-dessus, la fameuse fin "Love Conquers All" : 

Ci-dessous, la fin exploitée en Europe (dont la Grande-Bretagne). Aux USA, les murs de la prison furent remplacés par des nuages. Une fois quoi qu'il en soit pessimiste, puisqu'elle montre qu'on n'échappe finalement pas à un Etat kafkaïen et Orwellien, si ce n'est que par le rêve.

 

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