Truand : Jules Bonnot
Incarné par : Bruno Cremer et Jacques Gamblin
De la rubrique faits divers…
A l’origine, Jules Bonnot, ancien mécanicien lyonnais, se contentait de maquiller quelques voitures volées. Arrivé à Paris, il fréquente le milieu anarchiste et rencontre Octave Garnier et Raymond Callemin dit “Raymond la Science”. Le 21 décembre 1911, Bonnot et sa nouvelle bande entrent dans la légende en réalisant le premier braquage automobile de l’Histoire, celui de la Société générale à Paris. La presse s’empare de l’affaire et le scandale gagne le pays : Bonnot est désormais “l’ennemi public numéro un”. Traqués sans relâche par des forces de police humiliées, ses hommes et lui multiplient les actes de banditisme audacieux, n’hésitant pas à aller jusqu’au meurtre lorsque la situation l’impose. Ainsi, piégé à Alfortville, le charismatique Bonnot est contraint de tuer Louis Jouin, le sous-chef de la sûreté. Mais le 28 avril 1912, il ne peut échapper aux balles de la police venue l’encercler à Choisy-le-Roi…
…à la rubrique cinéma
Au cinéma, deux acteurs français ont prêté leurs traits à Jules Bonnot : Bruno Cremer dans La Bande à Bonnot de Philippe Fourastié en 1968, et Jacques Gamblin dans l’adaptation de la série télévisée Les Brigades du Tigre en 2006. Voici la vision que ce dernier nous présente de ce célèbre gangster : “Anarchiste, révolté, ayant soif de pouvoir. Froid, déterminé, violent quand il faut. Dans le film, un peu Robin des Bois (…) Il défend un idéal et pour cela s’associe à des anarchistes pour former la célèbre Bande à Bonnot, ils vont détrousser les riches pour donner aux pauvres enfin, pas vraiment. Mais Bonnot, c’est surtout un type qui sait qu'il va mourir. Pourtant il met du temps, la mort de Bonnot a été un moment épique dans l’histoire : 2000 policiers, un siège de 9 heures autour de sa planque, des milliers de gens qui arrivaient de partout, de Paris, en banlieue, pour voir mourir celui qui les avait terrorisés pendant des années. Le grand génie de Bonnot, c’est de s’être servi du modernisme. Il a utilisé des voitures pour braquer. Voitures dont les flics, à l’époque, étaient très mal équipés (…) C’est une des raisons pour lesquelles il reste dans les mémoires, parce qu’il s’est servi des voitures pour aller plus vite".
On peut toutefois préférer l'incarnation offerte par Bruno Cremer; un personnage impitoyable et déterminé dans un film froid et dur.