Le Grand Silence
Hiver 1898, dans les somptueux paysages enneigés de l'Utah. Tigrero, un chasseur de prime vicieux, cruel et sadique, tire profit de la loi pour ramener ses victimes plutôt mortes que vivantes. "Il faut essayer de nous comprendre : c'est notre pain quotidien" dit-il à une veuve éplorée; "le ciel aura pitié de toi. Un mari, ca se remplace !" Pour lui et ses complices, tout le monde y passe, même les pauvres malheureux affamés réfugiés dans les montagnes.
Chef-d'oeuvre du western transalpin signé Sergio Corbucci, le film est aussi resté fameux pour son nihilisme absolu. Le héros du film, Silence, le justicier muet engagé par une veuve, meurt assassiné par Tigrero, dans un duel final totalement déloyal. Une fin tellement pessimiste en fait que les producteurs obligèrent Sergio Corbucci à tourner une nouvelle fin, optimiste cette fois-ci. Le réalisateur s'exécuta, mais elle était tellement (et volontairement) outrancière qu'elle fut inexploitable. Reste donc la première fin, à la fois atroce et sublime. Tant mieux pour les cinéphiles et les amoureux du western qui vouent un culte justifié à ce film.
Découvrez ci-dessous la fin alternative.