La destruction de la Serpe d'or
En parallèle de Deux Romains en Gaule (voir page précédente) se développent dans le plus grand secret les adaptations des premiers albums signés par Goscinny et Uderzo : "Astérix le Gaulois" et "La Serpe d’or".
Le hic, c’est que les auteurs eux-mêmes ignorent tout de ces projets, et c’est littéralement derrière leur dos que l’éditeur Dargaud (avec l’aide des studios d’animation belges Belvision) donne naissance aux premières aventures d’Astérix au cinéma. C’est pendant une projection privée, alors qu’Astérix le Gaulois est achevé, que Goscinny et Uderzo découvrent son existence.
Très déçus par le film, ils le laissent néanmoins faire une belle carrière dans les salles, mais exigent la destruction totale du deuxième projet : La Serpe d’or, pratiquement achevé. Par ailleurs, ils entendent bien s'impliquer à fond dans la production du troisième long métrage : Astérix et Cléopâtre.
Aujourd'hui encore, Albert Uderzo surveille de près les adaptations des aventures d'Astérix. Dernière en date, celle de Louis Clichy et d'Alexandre Astier, qui semble avoir convaincu le dessinateur : "Après plusieurs mois de tests de modélisation informatique et d’animation, j’ai finalement été convaincu par le travail du jeune réalisateur Louis Clichy et du directeur d’animation Patrick Delage. Leur personnage d’Obélix était formidable et j’ai senti que la technologie était maintenant suffisamment au point pour faire un très grand film des aventures d’Astérix en 3D Relief."
Albert Uderzo s'exprime sur la Serpe d'or...