Fargo, The Knick, The Affair, The Flash... elles ont démarré cette année et vous les avez peut-être manquées. Il n'est pas trop tard pour les rattraper, surtout en cette période où la plupart de vos séries préférées sont parties en pause pour l'hiver

Ray Donovan

Synopsis : Un spécialiste des litiges les plus compliqués, controversés et confidentiels des familles les plus aisées de Los Angeles, a bien du mal à régler ses problèmes à lui, bien souvent d'ordre familial...

Disponible sur Canal + et Canal + Séries

4 bonnes raisons de la rattraper...

Avec Ray Donovan, l'excellent Liev Schreiber trouve peut-être le meilleur rôle d'une carrière jusque-là peu en rapport avec son talent. Taciturne, torturé, violent et imprévisible, son personnage, bien plus fragile qu'il n'y paraît, règle ses maux avec peu de mots et parvient à émouvoir sur la durée. Brillant.
Difficile de donner un genre précis à la série. Si Ray Donovan est d'abord un pur polar, le programme Showtime navigue régulièrement entre drame familial en mode tragédie grecque, comédie absurde, voire même série B. Et miracle : il parvient à trouver un ton unique, jamais référentiel.
Lorsque Ray Donovan travaille, le spectateur a droit à une peinture au vitriol de l'industrie hollywoodienne et des milieux les plus aisés de Los Angeles. Et c'est particulièrement jouissif. Mais quand Ray, qui habite une superbe demeure, retrouve ses frères dans leur petite salle de boxe, la série fait un grand écart savoureux en nous montrant un LA modeste, émouvant et à taille humaine. Et ça touche en plein coeur.
La série Ray Donovan ne serait pas aussi réussie sans ses épatants seconds rôles. Eddie Marsan, Dash Mihok, Elliott Gould, Steven Bauer, Paula Malcomson... Ils sont tous parfaits, mais la palme revient à l'incroyable Jon Voight, qui fait un numéro impressionnant dans le rôle du patriarche Donovan. L'acteur crève l'écran avec ce personnage grande gueule, manipulateur, toujours borderline, aussi inquiétant qu'attachant.

Clément Cuyer