STEPHEN KING
Shining de Stanley Kubrick (1980)
Le pitch - Le jeune Danny, qui possède un don de médium le "Shining", est effrayé à l'idée d'habiter avec ses parents dans un hôtel isolé et fermé l'hiver, marqué par de terribles évènements passés...et à venir.
Pourquoi le (re)voir ? Parce que Kubrick parvient à nous terrifier d’un bout à l’autre de Shining, chef d’œuvre à mi-chemin entre le fantastique et l’horreur, et qui met en scène un Jack Nicholson incontournable en père taciturne, sombrant peu à peu dans la démence. Prenant certaines libertés avec le roman de Stephen King, le cinéaste nous promène le long des couloirs de l’hôtel en usant du fameux "steadicam" qui, tel un fantôme, survole et hante les personnages. Glacial !
C'est culte ! La scène dans laquelle Nicholson, au sommet de son art, défonce la porte de la salle de bain de sa femme avec une hache...
L'anecdote qui tue - Selon le "Guiness Book des Records", la scène au cours de laquelle Wendy remonte l’escalier dos tourné, avec sa batte de baseball à la main, aurait été tournée 127 fois. Une information erronée selon Garrett Brown, (inventeur du steadicam et opérateur sur le film) qui situe la répétition autour de 35 et 45 fois... Avant d'avouer avoir assisté à 148 prises pour la scène dans laquelle Hallorann explique à Danny ce qu’est le "shining". Un vrai record de perfectionniste cette fois !
Carrie au bal du diable de Brian De Palma (1976)
Le pitch - Tourmentée par une mère névrosée et tyrannique, Carrie est aussi la tête de turc des filles du collège, jusqu'à ce qu'elle se découvre un étrange pouvoir surnaturel...
Pourquoi le (re)voir ? Parce que du premier roman de Stephen King adapté à l'écran, Brian De Palma a fait un classique incontournable, audacieux, lyrique, satirique et ...sanglant ! Parce qu'à l'instar du film, les prestations de furies psychotiques de Sissi Spacek et Piper Laurie, nommées toutes les deux à l'Oscar, n'ont pas pris une ride, marquant à jamais les esprits.
C'est culte ! La scène du bal au cours de laquelle Carrie, recouverte de sang de porc, déclenche l'enfer autour d'elle...
L'anecdote qui tue - Hormis une participation à un autre film d'horreur La Pluie du diable, Carrie offre à John Travolta son premier rôle notable au cinéma...
The Mist de Frank Darabont (2007)
Le pitch - David Drayton et son fils se retrouvent pris au piège dans un supermarché, en compagnie d'autres habitants terrorisés. L'homme ne tarde pas à s'apercevoir que le brouillard est peuplé d'inquiétantes créatures...
Pourquoi le (re)voir ? Parce qu’au-delà du "film de monstres", Frank Darabont nous offre une adaptation efficace, qui surprend par sa maîtrise formelle (la présence du mal hors-champ rend notamment hommage à Jacques Tourneur) et par son final hallucinant. Portant un regard glaçant sur l’espèce humaine, il nous montre avec The Mist que les vrais monstres sont humains, à l’image de Marcia Gay Harden, terrifiante !
C'est culte ! L’expédition dans le magasin d’à côté, envahi par de terrifiantes araignées…
L'anecdote qui tue - Frank Darabont avait toujours imaginé son adaptation de Stephen King en noir et blanc, désirant mettre l’accent sur son côté irréaliste. S’il essuya un refus pour des raisons économiques évidentes, le cinéaste réussit tout de même à proposer cette version inédite, disponible sur le dvd du film.
Misery de Rob Reiner (1990)
Le pitch - Paul Sheldon, écrivain à succès, se réveille après un terrible accident de voiture chez Annie Wilkes, sa plus grande admiratrice. Très vite, l'hôtesse manifeste un caractère pour le moins instable…
Pourquoi le (re)voir ? Parce que Stephen King lui-même a été très impressionné par cette adaptation de Rob Reiner, qu'il considère comme l'une des meilleures, et surtout par une Kathy Bates prodigieuse qui, outre sa récompense à l'Oscar de la meilleure actrice, a réussi à inspirer le maître de l'horreur pour son personnage de Dolores Clairbone, dans le livre du même nom. Misery, un huis clos horrifique insoutenable autant que réaliste, qui montre le fatal revers de la célébrité...
C'est culte ! La scène dans laquelle, pour l'empêcher de s'échapper, Annie brise les chevilles de son invité...avec un marteau!
L'anecdote qui tue - Lorsque Annie ordonne à Paul de brûler son manuscrit, sur l'une des pages qu'elle arrose de liquide inflammable, on peut apercevoir un article sur Cameron Crowe, faisant l'éloge du scénariste, notamment sur son film Un monde pour nous. Un bel hommage de Rob Reiner à son homologue.
Ça - Il est revenu de Tommy Lee Wallace (1990)
Le pitch -Une créature sans nom, Ça, répand la terreur et la mort jusqu'à ce qu'une bande d'enfants mette fin à ses agissements. Trente ans plus tard, les sept amis se réunissent à Derry : Ça est revenu...
Pourquoi le (re)voir ? Parce que vous ne verrez plus jamais les clowns de la même façon après la prestation démoniaque de Tim Curry, dans ce téléfilm glaçant de Tommy Lee Wallace qui a tout d'un classique du septième art, entre moments d'humour, ambiance cauchemardesque et séquences chocs!
C'est culte ! Le rire du clown...glaçant!
L'anecdote qui tue - Dans une scène du film, le jeune Richie, interprété par Seth Green, pense avoir échappé de justesse à un loup-garou. Ironie du sort, l'acteur campera lui-même la créature mythique quelques années plus tard, dans la série Buffy contre les vampires.