Electron libre dans un paysage hollywoodien formaté qu'il déteste par-dessus tout, adepte d'un humour absurde parfois teinté de mélancolie, fortement courtisé depuis quelques années par les figures de la scène "indé" US (Sofia Coppola, Wes Anderson, Jim Jarmusch...), roi du happening improbable et pas loin d'être permanent...Bill Murray a largement su cultiver son image attachante auprès des critiques comme du public. A l'occasion de la diffusion de son nouveau film St. Vincent sur Netflix, c'est l'occasion de vous livrer cinq anecdotes que vous ignorez peut-être sur l'acteur.
Il n'a pas d'agent artistique et travaille seul
Difficile d'imaginer un acteur ou une actrice travailler sans agent artistique. Et c'est encore plus inimaginable lorsqu'on travaille dans l'industrie hollywoodienne. Et pourtant...C'est exactement comme cela que fonctionne Bill Murray, qui fait du coup figure de véritable ovni dans la profession, même s'il n'en a pas toujours été ainsi. Après l'immense succès de SOS Fantômes, il devient plus sourcilleux sur le choix de ses rôles, tourne moins. Il ne se plie que très rarement à l'exercie du tapis rouge, donne très très peu d'interviews (pour situer : il a donné 4 interviews...entre 2000 et 2010 !), n'a plus d'agent artistique, ni même d'attaché de presse. La seule manière de le contacter, c'est d'appeler un répondeur sur une ligne spéciale qu'il a mis en place, quelle que soit la demande (offre d'un rôle, etc). Et encore, de son propre aveux, il ne l'écoute pas toujours, ce qui fait que certains rôles / propositions lui sont passés sous le nez...S'il est intéressé par votre proposition, il vous recontactera. A l'époque, il demandait même aux producteurs qu'on lui faxe les scripts des films à la supérette où il a l'habitude de se ravitailler. Hallucinant.
C'est le roi du Happening
Bill Murray -c'est de notoriété publique- peut être imprévisible...quand il n'est pas incontrôlable. On ne compte plus les anecdotes sur son sujet racontées par des témoins, et pas toujours, loin s'en faut, dans le petit monde du cinéma. Au point d'ailleurs qu'un site a même vu le jour, billmurraystory.com. Pêle-mêle : ivre, il a détruit une voiturette de golf qu'il conduisait à Stockholm ; se glisse sans crier gare au milieu d'une soirée étudiante...pour y faire la vaisselle (!); plonge derrière un bar lors d'un festival de film pour se reconvertir illico Barmaid le temps de la soirée; débarque parfois à l'improviste dans un bar de Karaoké pour y ruiner les vocalises de l'assistance; est capable de rentrer dans un restaurant pour y piquer les chips d'un client en train de manger, avant de lui lâcher un facétieux "de toute façon, personne ne vous croira" et ressortir aussi sec...Mais que l'on ne s'y trompe pas : aucune des histoires rapportées ne dépeint l'acteur sous un mauvais jour. Car il veille toujours à rester correct, paye ses boissons et ses ardoises, n'a pas de gestes déplacés, n'est pas agressif...En clair, des happenings joyeux, qui peuvent avoir lieu...N'importe où ! Quoi qu'il en soit, le public adore.
C'est un gros fan de Baseball
Entre Bill Murray et le Baseball, c'est une vieille histoire d'amour. L'acteur est entre-autre particulièrement fan de l'équipe des Chicago Cubs. En fait, il est tellement fan de ce sport qu'il est le co-fondateur de The Goldklangrgoup, une entreprise de Management et Consulting, où il a notamment pour associés Mike Veeck, un gourou du marketing spécialisé dans le Baseball, et même Jimmy Fallon. La société possède cinq petites équipes de Baseball : les Saint Paul Saints, les Charleston Riverdogs, les Hudson Valley Renegades, les Pittsfield Suns, et les Fort Myers Miracle. L'acteur s'est attribué le poste de "Director of Fun" au sein de la société. Sacré Bill !
Il a engagé un assistant sourd et muet sur le tournage de "Un jour sans fin"
Si Un jour sans fin est devenu un classique de la comédie US, le tournage ne fut pas franchement heureux pour Bill Murray. Il était alors en plein divorce avec sa première femme. Souvent de mauvaise humeur, lunaire, il lui arrivait même de disparaître du tournage pendant plusieurs heures, au grand désespoir de l'équipe technique. Afin de faciliter la communication entre le réalisateur Harold Ramis, Murray et le studio Columbia, il fut demandé à l'acteur d'engager un assistant personnel. Ce qu'il fit...mais l'assistant était atteint d'une surdité profonde, et ne pouvait parler qu'en langage des signes, ce que, bien entendu, personne ne maîtrisait sur le plateau, encore moins Murray ! Comme le confiera plus tard Harold Ramis dans une interview donnée à Entertainment Weekly : "Bill m'a dit : t'en fais pas ! Je vais apprendre la langue ! Sauf que c'était tellement inapproprié sur le tournage qu'il a arrêté au bout d'une poignée de semaines ! En fait, c'est de l'anti-communication qu'il a fait".
Les appels "Road House"
Où qu'il soit et quelle que soit l'heure, le scénariste Mitch Glazer, le meilleur ami de Bill Murray, décroche toujours son téléphone pour entendre son vieil ami lui balancer régulièrement au bout du fil "Salut ! Kelly est en train de faire l'amour à Patrick Swayze en ce moment même !" avant de raccrocher. Mitch Glazer est en effet marié avec Kelly Lynch, l'actrice du film Road House, qui fait donc, lors d'une scène, sauvagement l'amour contre un mur avec Patrick Swayze. A chaque fois qu'il tombe sur le film, Murray attend la fameuse scène avant d'appeler illico son Best Friend pour lui lancer sa punchline fétiche. Et si d'aventure Bill Murray n'est pas disponible, pas de problème : il demande à un de ses frères de passer le fameux coup de fil pour lui !
La bande-annonce de "St Vincent" :