L'AUBERGE ESPAGNOLE (2002)
"Je suis Français, Espagnol, Anglais, Danois. Je suis pas un, mais plusieurs. Je suis comme l'Europe, je suis tout ça. Je suis un vrai bordel."
Xavier, un jeune homme de vingt-cinq ans, part à Barcelone pour terminer ses études en économie et apprendre l'espagnol. Cette langue est nécessaire pour occuper un poste, que lui promet un ami de son père, au ministère des finances. Mais pour ce faire, il doit quitter sa petite amie Martine, avec qui il vit depuis quatre ans. En Espagne, Xavier cherche un logement et trouve finalement un appartement dans le centre de Barcelone qu'il compte partager avec sept autres personnes. Chacun de ses colocataires est originaire d'un pays différent.
L'Auberge Espagnole est le film culte de toute une génération, un hymne à l'Europe, au melting-pot, à l'amitié. Le monologue final de Romain Duris, hyper touchant, en est un beau témoignage. Et la citation ci-dessous, l'illustration en peu de mots que l'on peut avoir vécu quelque part, partir, puis renaître ailleurs...
"Quand on arrive dans une ville, on voit des rues en perspective, des suites de bâtiments vides de sens. Tout est inconnu, vierge. Voilà, plus tard on aura habité cette ville, on aura marché dans ses rues, on aura été au bout des perspectives, on aura connu ses bâtiments, on y aura vécu des histoires avec des gens. Quand on aura vécu dans cette ville, cette rue on l'aura pris dix, vingt, mille fois. Au bout d'un moment, tout ça vous appartient parce qu'on y a vécu."