Heroes, celle qui nous a plongé dans le coma

Quand la déception est à la hauteur de l'ambition

Heroes, une série événement sur laquelle on avait fondé de grands espoirs quelques années après le lancement de la grande Lost, et qui a pêché de tous les excès, sans jamais véritablement tenir ses promesses... Après une première saison spectaculaire, ambitieuse, bien articulée, c'est la rupture lors du final, aussi décevant qu'ennuyeux. Et à partir de là, la série n'a fait que nous plonger dans les abysses de l'ennui trois saisons durant, se rattrappant de temps à autres pour mieux s'enfoncer ensuite.

Trop de personnages -dont la moitié étaient plus agaçants qu'attachants- trop d'intrigues -une multiplication qui n'a fait qu'engendrer des complications inutiles- trop de rebondissements et trop d'excuses. Le créateur de la série lui-même, Tim Kring, a reconnu les faiblesses des scénarios dès le milieu de la seconde saison et n'a jamais réussi à inverser la tendance, alors que les internautes du monde entier s'enflammaient. Quand la série s'est enfin achevée après 4 saisons, c'est le soulagement qui a prédominé même parmi ses plus grands défenseurs. Heroes était devenue la série qu'il fallait abattre mais elle s'était tirée dessus toute seule...

Le cas de Heroes n'est pas très éloigné de celui de True Blood, mais cette dernière avait le bon goût d'être moins compliquée à suivre, avec des arcs mieux définis (mais pas toujours réussis) et des scènes de sexe nombreuses qui ne pouvaient que nous sortir de notre torpeur ! Et on craint un peu que Once Upon A Time ne prenne le même chemin... Bref, être ambitieux, c'est bien. Mais avoir les idées et les moyens qui vont avec, c'est primordial pour captiver et durer !