The Walking Dead, celle qui fait de nous des morts-vivants...
Quand l'ennui fascine...
La montée en puissance audimatique de The Walking Dead au fil des années est la preuve que ce show qui n'avait aucune chance de fonctionner sur le papier a su, on ne sait par quel miracle, accrocher le public et lui donner envie de rester tout en donnant envie aux autres de le tester ! Pourtant, il y a des épisodes de la série pendant lesquelles il a fallu se mordre pour rester éveillé...
Cette épidémie de narcolepsie, on la doit surtout à un début de saison 2 particulièrement ennuyeux (la recherche interminable de Sofia), à une fin de saison 3 proche du désastre, à une saison 4 parfois très limitée, et un goût global de ses scénaristes pour la paresse et l'inconstance. Pendant longtemps, les épisodes se suivaient et se ressemblaient. Le schéma était on ne peut plus simpliste : les survivants marchent / ils rencontrent des zombies / ils massacrent des zombies / ils reprennent la route. A bien des tournants on a failli prendre le chemin inverse et les abandonner. Mais c'était sans compter les cliffhangers et les morts accumulées.
En tuant les personnages les plus populaires les uns après les autres, The Walking Dead a eu le mérite d'oser et d'interpeller. Cela s'est parfois retourné contre elle mais elle a toujours su rebondir, prouvant que son concept primait sur ses héros interchangeables. Si bien qu'on se demande parfois si l'on ne regarde pas la série plus pour ce qu'elle représente -un phénomène mondial quasi-inexplicable- que pour ses qualités intrinséques. L'ennui collectif, c'est fascinant.