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    Ces réalisateurs qui cumulent les casquettes sur leurs films
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Par souci de maîtriser leur création parce qu'il s'agit avant tout de leur oeuvre; par souci d'économie, parfois par narcissisme; parce qu'ils sont des "Control Freaks"...Certains cumulent les casquettes sur leurs oeuvres. Voici six exemples.

    Thomas Caramelle / Allocine

    Il suffit d'éplucher la fiche technique de Spy Kids 3 pour s'en rendre compte et en avoir le tournis. Robert Rodriguez cumule les casquettes de réalisateur, scénariste, producteur, superviseur des effets visuels, compositeur, monteur, chef décorateur, directeur de la photographie...

    L'exemple n'est pas exclusif. A quelques nuances près, Robert Rodriguez coiffe très régulièrement de très nombreux postes sur les tournages de ses films. Mégalomanie ? Pas du tout. Disons que l'intéressé a très tôt pris l'habitude de tourner à l'économie, avec des budgets ultra serrés. Depuis El Mariachi en fait. Un film réalisé par deux personnes (!) pour un budget de 7225 $, en 14 jours. Une partie de cette somme provenait de l'argent que Rodriguez avait touché en acceptant d'être cobaye pour tester des médicaments. Pour économiser sur les repas, lui et son compère Carlos Gallardo (acteur principal du film) prenaient leurs repas chez ce dernier. On vous suggère d'ailleurs de jeter un coup d'oeil à cette page, passionnante, qui détaille poste par poste les dépenses faites par Rodriguez pour le tournage de son film. Quoi qu'il en soit, El Mariachi rapportera 2 millions de dollars à la Columbia : une affaire sacrément rentable.

    Rodriguez évolue complètement en marge des règles des studios hollywoodiens. Quand les Executives lui offrent beaucoup d'argent pour faire un film mais en gardant le contrôle sur la production, il préfère leur répondre qu'il veut nettement moins d'argent, mais garder sa liberté de création et le contrôle sur son oeuvre. Et jusqu'ici, ce schéma lui a plutôt réussi. "Avec ma façon de faire, on fonctionne davantage à l'instinct, on tourne avec ses tripes, et ca force à être créatif" dit-il.

    Et il est si convaincu du bien fondé de sa méthode (on le comprend) qu'il en a même fait un livre, au titre éloquent : Rebel Without a Crew, en 1995, qui est un peu devenu la bible pour les apprentis cinéastes fauchés désireux de tourner coûte que coûte.

    Regardez ci-dessous Robert Rodriguez donner une leçon de "Low Cost" pour faire un film à des étudiants, en 1993 :

     

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