Ces réalisateurs qui cumulent les casquettes sur leurs films
Olivier Pallaruelo
Olivier Pallaruelo
-Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

Par souci de maîtriser leur création parce qu'il s'agit avant tout de leur oeuvre; par souci d'économie, parfois par narcissisme; parce qu'ils sont des "Control Freaks"...Certains cumulent les casquettes sur leurs oeuvres. Voici six exemples.

Chaplin, le Control Freak absolu ? C'est possible. On dit d'ailleurs régulièrement qu'il fut le premier et le dernier artiste à Hollywood à avoir un contrôle total sur ses films, depuis ses débuts en 1914 jusqu'à la fin de sa carrière. Il fut tout à la fois propriétaire de studio (Mutual Films puis fondateur de la United Artists), acteur, réalisateur, chef costumier, monteur, compositeur, scénariste...Ce contrôle absolu sur ses oeuvres eut d'ailleurs un impact réel sur la cadence de ses productions, qui prenaient beaucoup de temps. Ainsi, sur les 81 films qu'il a réalisé, 70 sont des courts.

Ce souci de contrôle sur ses films se doublait d'un perfectionnisme absolu. Un bon exemple se trouve dans le tournage d'une scène du film Les lumières de la ville, en 1931, avec la vendeuse de fleurs aveugle. Lors d'une scène, Chaplin entre et sort d'une luxueuse limousine coincée dans les embouteillages, pour échapper à un motard policier. Il se retrouve face à la vendeuse, qui entend la porte du véhicule claquer, et pense qu'il s'agit d'un millionnaire. Elle lui offre une fleur pour sa boutonnière. La première réaction de Charlot, c'est de flirter avec elle, avant de se rendre compte qu'elle est aveugle. Séduit et ému, il lui donne sa dernière pièce. C'est une scène cruciale du film, parce que la vendeuse doit penser avoir à faire à un homme richissime plutôt qu'à un vagabond.

Cette séquence fut inscrite au Guinness Book : Chaplin passa un an à trouver comment la tourner, et fit pas moins de 342 prises pour cette seule scène ! Hallucinant.

Ci-dessous, d'extraordinaires images de tournage de cette fameuse scène, filmées par un ami de Chaplin de passage sur le tournage. Des images rarissimes, donc précieuses. On peut y voir également Toraichi Kono, le secrétaire de Chaplin.

 

FBwhatsapp facebook Tweet
Commentaires