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Le nom de Georges Méliès est si connu qu’il semble emprunt d’une sorte de permanence. Pour beaucoup de cinéphiles, il est le complément de Louis Lumière et se confond avec l’invention du cinéma. Dans les 520 (environs) films qu'il a réalisé, c'est sans doute celui baptisé fort opportunément L'homme orchestre, réalisé en 1900 et dans lequel il se démultiplie sept fois, qui résume à lui seul la prolifique carrière de Méliès.
Méliès fut en effet tout à la fois dessinateur, peintre, caricaturiste, technicien, acteur, décorateur, maquettiste, magicien, réalisateur...Il maîtrisait l'entière production de son oeuvre cinématographique, depuis la conception du film jusqu'à la ventes des copies. Il placait également lui-même la caméra, et écrivait ses scénarios. Méliès ou le don d'ubiquité.
Génie des effets spéciaux, Méliès préfigure ainsi les futurs George Lucas et Steven Spielberg. Machinerie théâtrale, pyrotechnie, effets d'optique, arrêts de caméra, fondus enchaînés, surimpressions, prestidigitation, effets de montage et effets de couleurs sur pellicule, tout semble avoir été conçu et utilisé par ce virtuose de la technique.
Quoi qu'il en soit, il règnera en maître absolu sur le monde de la féerie et du trucage cinématographique pendant presque vingt années (de 1896 à 1912 / 13). C'est lui qui ouvre la cinématographie au monde de la fiction, alors que l'essentiel des oeuvres naissantes étaient des documentaires.