« IL NE PEUT EN RESTER QU’UN. »
– KURGAN, HIGHLANDER
“there can be only one.”
Au temps où les jeux vidéo n’étaient guère plus que des carrés tirant sur d’autres carrés, Highlander nous a offert par procuration le concept ultime en matière de jeu de rôles en prises de vue réelles. Les personnages du film et de la série télé, trop superficiels pour la plupart pour être autre chose que des archétypes ou des caricatures, réveillent une pulsion viscérale présente en chacun de nous, un désir fou et inassouvi de renouer avec l’individualisme brut et romantique des premiers jours. Ces guerriers obstinément primitifs et furieusement machos n’ont jamais cherché à se regrouper ou à constituer leur propre société. De même, ils n’ont eu aucune influence sur la société dans son ensemble, alors que, d’un point de vue réaliste, la présence d’un sous-groupe humain en son sein aurait dû affecter le monde de mille façons. Non, ils sont demeurés fidèles à l’épée à l’époque du Glock, et ont continué de respecter leurs règles franchement absurdes -par exemple, pas de combat sur un sol sacré- uniquement parce qu’agir autrement reviendrait à trahir l’esprit. Au bout du compte, peu importe que l’histoire ait un sens, et d’ailleurs le plaisir ne serait pas le même si c’était le cas. Qui ne rêve pas en secret de pouvoir manier une épée, que ce soit au cours d’une reconstitution historique de la SCA (Society for Creative Anachronism) ou simplement lors d’une mauvaise journée au boulot ?
À en croire certaines sources, un ami d’un ami à nous aimerait citer une autre réplique de Highlander au beau milieu de ses coïts : "Ce que tu ressens est l’accélération". Ça, c’est la geekerie sous sa forme la plus "chelou". À ne pas faire.