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    Ces films auraient aussi mérité la Palme d'or...

    Alors que "Mommy" de Xavier Dolan sort sur les écrans, retour sur ces films qui n'ont pas obtenu la Palme d'or à Cannes mais qui, selon nous, l'auraient bien méritée ! Attention : dossier 100% subjectif s'appuyant sur les 10 dernières années.

    En 2010, "Oncle Boonmee" remporte la Palme d'Or...

    Les autres films en compétition étaient : 

    ... mais "Des hommes et des dieux" et "Poetry" l'auraient tout autant méritée !

    Warner Bros.

    En 2010, c’est une Palme d’Or particulièrement controversée que Tim Burton et son jury décernent à l’étrange Oncle Boonmee, un film qui n’avait pas vraiment fait l’unanimité auprès des festivaliers.

    C’est cette même année que Xavier Beauvois, après un Prix du Jury reçu en 1995 pour N’oublie pas que tu vas mourir, revient monter les marches. Son nouveau film, Des hommes et des dieux, ne saurait mieux porter son nom : l’authenticité de l’homme, le mystère de Dieu. Beauvois allie les deux en offrant une place d’honneur à ces personnages pour lesquels le cinéma prend si rarement le temps de s’arrêter : les hommes d’église.  

    Sans bondieuseries ni fioritures, le film offre un tableau ancré dans le réel, porté par de magistrales interprétations et pas une histoire vraie bouleversante, celle des moines de Tibhirine, massacrés en 1993.

    Et si Des hommes et des dieux n’a pas droit à la Palme d’Or cette année, il peut se consoler avec le Grand Prix et avec 3 César, dont celui du Meilleur Film.

    Thomas Imbert

    Capture d'écran

    Un autre film présent lors de la Compétition 2009 aurait tout autant mérité la Palme du coeur : Poetry. Déjà présent en 2007 à Cannes pour présenter Secret Sunshine, le réalisateur sud-coréen Lee Chang-dong revient cette année-là avec une nouvelle inoubliable héroïne incarnée par la grande Yoon Jung-hee. Cette dernière apporte toute la mélancolie à Mija, une grand-mère rêveuse qui élève seule son petit-fils en continuant de trimer au quotidien. Un brin perchée et atteinte des premiers signes d'Alzheimer, Mija décide de se mettre à la poésie et nous embarque dans son monde, dans sa mélancolie, dans ses contemplations. Car pour écrire un poème, lui explique son professeur, il faut chercher la beauté qu'on a sous les yeux.

    Mais, ce que Mija va voir se révéler sous ses yeux, c'est l'horreur du monde qui l'entoure, la cruauté et l'aveuglement des hommes. Et pourtant, elle ne va jamais cesser de chercher la grâce alentour. Poignant, Poetry ne cherche jamais à tirer les larmes à son spectateur. Et pourtant, il l'attrape en plein coeur. Lee Chang-dong aime son héroïne et parvient à en faire une véritable figure humaine que l'on suit et dont on connait certains des secrets mais qui garde jusqu'à la fin son mystère. Ce n'est pas pour rien si Poetry, à défaut de la Palme, a remporté le Prix du scénario cette année-là.

    Raphaëlle Raux-Moreau

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