L'Île de la Réunion est un personnage de la série à part entière. Pouvez-vous nous raconter votre expérience là-bas ?
Vincent Vermignon (Stephan de Kervelec) : Cette série prend vraiment en compte l’endroit où elle est tournée. Et pour les comédiens, c’est du pain béni, parce qu’on peut s’inspirer de choses réelles, de choses qui nous entourent. C’est une île qui me parle parce qu’elle est créole et je viens de la Martinique, donc il y a aussi tout l’aspect insulaire qui résonne chez moi, ça m’aide beaucoup tous les jours. Et les Réunionais sont extraordinaires, je pense que c’est ce qui me marquera le plus à l’issue de cette expérience. Je n’ai jamais été aussi bien accueilli. J’ai un peu voyagé dans ma vie mais je n’ai jamais été aussi bien accueilli. Vraiment. Au niveau professionnel, au niveau humain, dans la rue. Il y a une sensation de sérénité, et ça aide beaucoup.
Je n’ai jamais été aussi bien accueilli.
Emilie Granier (Billie) : Les gens d’ici sont tous extrêmement gentils. Je pense qu’en revenant à Paris, je ne vais pas comprendre ce qui se passera. (rires) "C’est pas possible, ils sont où, les gens normaux, gentils, qui sourient ?" Il y a ce côté-là qui est vraiment agréable, et puis le cadre est magnifique. Il y a une luminosité ici, qui est assez forte, et qui rend même les gens beaux, je trouve.
Julie Boulanger (Laura Park) : Les gens sont très ouverts ici. Toutes les nationalités sont là, tout est mélangé, il y a les "métro", les "expats", les Réunionais, les créoles. Et du coup, ce melting-pot fait que c’est hyper ouvert et qu’il n’y a aucun jugement. On ne sait pas qui est touriste ou pas. Il n’y a pas de barrière et c’est très agréable. Et après, les décors sont magnifiques, l’intérieur des terres est superbe. Moi je suis un peu frustrée parce que je suis une surfeuse, et donc forcément, on n’a pas le droit d’aller à l’eau à cause des requins. La production me flique…
La Réunion est devenue le personnage principal de la série !
Antoine Stip (Charles de Kervelec) : Ce que j’aime bien dans la série CUT, c’est qu’on nourrit toutes les ellipses d’images qu’on tourne nous-mêmes à la Réunion. Des images aériennes, ou dans la rue, des gens qui travaillent, qui vivent, des enfants, etc… Et ça je trouve que c’est bien pour la narration : on passe de l’intrigue à la vie quotidienne. La Réunion est devenue le personnage principal de la série ! Et puis les gens d’ici ont aimé cette série. 3 fois des gens qui venaient de Niort, de Paris, sont venus nous voir en nous disant : "On ne connaissait pas la série, on a regardé France Ô, et au lieu de partir en vacances en République Dominicaine, on a décidé de venir sur l’Île de la Réunion." Pari tenu ! Parce que l’enjeu n’était pas seulement de faire une série sous les cocotiers, c’était de mettre en valeur cette île que tout le monde connait à travers de mauvaises idées : les requins, les cyclones, le chikungunya… Alors que le chikungunya, il n’y en a plus, il est en métropole. Les cyclones, il y en a un, et c’est deux jours où les gens réapprennent à jouer au tarot à la bougie. Et les requins, je pense que t’as plus de chances de gagner à l’Euromillion que de te faire croquer.
Tout sur la saison 2 de CUT, diffusée à partir du 6 octobre sur France Ô...