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    Les Hommes de l’ombre: une saison 2 plus dramatique sur France 2

    La saison 2 des "Hommes de l’ombre" démarre ce mercredi 1er octobre sur France 2. Pour l’occasion, AlloCiné a rencontré l’équipe de la série, histoire de lever le voile sur cette suite...

    © Philippe Leroux / FTV

    Véritable succès lors de la diffusion de la première saison en 2012, Les Hommes de l’ombre revient ce mercredi 1er octobre à 20h45 sur France 2 avec des inédits. Après quelques déboires retardant le tournage, l’attente touche à sa fin et six épisodes sont à découvrir avec une équipe en partie renouvelée.

    Cette saison démarre avec la victoire d’Alain Marjorie (Nicolas Marié) aux élections présidentielles. Un an plus tard, le chef de l'Etat doit affronter deux crises : l’une personnelle, concernant sa femme Elisabeth (Carole Bouquet), bipolaire ; et la seconde, politique, en rapport avec Benoît Hussan (Olivier Rabourdin), ministre de l’Intérieur et ami du couple. Simon Kapita (Bruno Wolkowitch) est alors rappelé au secours de l’Élysée, contre l’avis de la secrétaire générale Gabrielle Tackichieff (Aure Atika).

    Plus de drames…

    La saison 2 revêtira un aspect plus personnel. En effet, les épisodes précédents étaient construits autour d’un moteur narratif très puissant, une élection et ses enjeux pour les gagnants et les perdants. La deuxième "est davantage dramatisée, avec tout autant de rebondissements". L’humanité des personnages est plus développée. Ils dégagent plus de profondeurs. Pour Emmanuel Daucé, le producteur, "dès le début, le problème posé est intime, et cela a des répercussions, car le scandale concerne la Première dame !".

    © Etienne Chognard / FTV

    La série se veut être proche de la réalité, mais sans en devenir une caricature. Comme l’explique Emmanuel Daucé, "il faut tout de même des limites. Alain Marjorie n’est pas François Hollande, c’est un personnage qui n’a rien à voir, ça reste une fiction". D’ailleurs, pour plus de réalisme, certains acteurs n’hésitent pas à se documenter ou à contacter des professionnels pour mieux cerner leur rôle. Grégory Fitoussi, l’ambitieux Ludovic Demeuze, raconte : "J’ai rencontré des communicants, et j’ai observé leur attitude, ainsi que leur façon d’être. Ceux que j’ai suivi n’étaient pas si loin de mon personnage, et je ne parle pas des moyens qu’ils mettaient en œuvre pour obtenir ce qu’ils désiraient, mais sur la manière dont ils abordaient leur métier. Il y avait quelque chose d’assez insolent".

    C’est assez intéressant d’exploiter des travers qu’on essaie de réfréner...

    Le conseiller en communication est vu par certains comme le "méchant" de la série, mais Grégory Fitoussi ne le voit pas de cette façon, et prend plaisir à interpréter ce rôle ; "Il est brillant, honnête envers lui-même, et il réfléchit vite. Après, il est peut-être un peu trop ambitieux". […] "Parler de façon odieuse à quelqu’un comme il le fait, c’est soit quelque chose que j’ai pu faire,  soit quelque chose que je me suis empêché de faire. Et d’un seul coup, on me donne la possibilité de le faire en toute impunité. C’est assez intéressant d’exploiter des travers qu’on essaie de réfréner parce que c’est mal", livre-t-il. Ne vous attendez donc pas à ce que Ludovic s’adoucisse, bien au contraire, chaque échec le rend encore plus hargneux. Celui-ci continuera à manipuler ses semblables pour obtenir ce qu’il souhaite.

    Pour Bruno Wolkowitch, c’est une série réaliste qui mêle des personnes qui n’ont pas la même implication, la même honnêteté vis-à-vis d’eux, et vis-à-vis de ce qu’ils ont à faire. Ce qui l’intéresse chez Kapita, c’est qu’il représente un défi à jouer. En effet, "ce n’est pas facile, nous avons vraiment beaucoup de points communs. Je me demande, est-ce que je vais être capable de me mettre à nu sur quelque chose ? Ce qui est beaucoup plus difficile que de se dévoiler physiquement, ou que de pleurer dans un rôle qui n’a rien à voir avec soi.".

    © Etienne Chognard / FTV

    Les femmes au pouvoir !

    Cette saison met en lumière Carole Bouquet dans le rôle de la femme du Président. "J’avais vu la première saison, qui était pour moi très pointue. Quand j’ai lu les deux premiers épisodes qu’ils m’ont donné, j’ai trouvé ça extrêmement bien écrit et réaliste," confie l’actrice. Elle ajoute : "C’est un très beau rôle de femme à jouer. Quand Marie (Ndlr : Guilmineau) a commencé à l’écrire, elle m’a dit, 'indépendamment de la politique, elle est maniaco-dépressive, alcoolique, et j’ai donc pensé à vous en l’écrivant.' Je le prends comme un compliment (Rires), mais je sais que ce qu’elle a voulu mettre en avant, c’est le fait qu’à partir d’un certain âge, nous avons du vécu.".

    La Première dame de France, qu'elle interprète, ne vit pas très bien la réussite de son mari. "Vous savez, être la Première dame, c’est vraiment difficile. Elle comprend et respecte l’ambition de son homme, mais elle n’aime pas le pouvoir, et devient dépressive, car elle se retrouve dans un endroit où elle ne veut pas être depuis longtemps, et elle sait qu’elle y va", nous révèle Carole Bouquet.

    Elle est la femme de l’ombre des "Hommes de l’ombre"

    Aure Atika, autre nouvelle recrue fait aussi son apparition cette saison. Elle interprète Gabrielle Tackichieff, la secrétaire générale de l’Élysée. "Il faudra peut-être mettre des femmes ministres dans la prochaine saison. Cependant, une chose est sûre, les femmes ont un rôle important dans la série, mais aussi de pouvoir", explique l’actrice. Tout en ajoutant que : "Tout le monde est obligé de passer par moi pour accéder au Président, c’est la femme de l’ombre des Hommes de l’ombre". Evoluant au sein d’un monde très masculin, Gabrielle se construit une carapace, mais au fur et à mesure des épisodes, elle se dévoile, jusqu’à connaître un renouveau du côté de sa vie sentimentale…

    © Etienne Chognard / FTV

    Du changement au niveau de l’équipe créative...

    La série a connu de nombreux bouleversements qui ont fini par retarder le tournage de la nouvelle saison. Les co-créateurs et scénaristes Dan Franck et Frédéric Tellier, présents lors de la saison 1, n’ont pas participé à l’écriture de la deuxième. Si le premier avait annoncé son départ il y a un petit moment, celui du second est évoqué lors d’une interview réalisée pour AlloCiné, à l'occasion du Festival d'Angoulême. C’est donc Marie Guilmineau, avec la collaboration de Sylvain Saada, qui a repris le flambeau de ce nouveau chapitre. "Nous avons eu cinq mois pour écrire le scénario, peut-être qu’on l’aurait pensé différemment, mais là nous étions dans l’urgence", explique la scénariste. Des changements également visibles à l’écran, car l’héroïne de la série n’est plus Nathalie Baye mais Carole Bouquet.

    Nous avons choisi de revenir sur notre première intention pour finalement mettre la gauche au pouvoir

    "Nathalie Baye nous avait clairement dit qu’elle n’était pas sûre de faire une saison 2, mais nous avons décidé de prendre quand même le pari qu’elle la ferait. Malheureusement, en cours d’écriture, elle a pris des engagements au cinéma, pour de nombreuses raisons qui lui appartiennent, et la première étant, qu’elle se sent plus à l’aise dans ce format", éclaircit Emmanuel Daucé. Des imprévus auxquels les producteurs ont dû faire face. Et s’ils ont hésité à garder le rôle d’Anne Visage, tout en changeant de comédienne, ils ont finalement opté pour une réécriture. "Il y avait quand même du positif, nous avons donc choisi de revenir sur notre première intention pour finalement mettre la gauche au pouvoir. Ce qui est très intéressant car cela colle à la réalité", s’enthousiasme-t-il.

    Cependant, une autre actrice n’est également plus au casting. Valérie Karsenti, l’interprète d’Apolline Vremier, l’ex-femme de Kapita, est remplacée par Emmanuelle Bach. "Nous avons été contraints de faire ce choix, puisque dix jours avant le tournage, elle a dû se détacher de son obligation envers nous," ajoute le producteur.  

    © Etienne Chognard / FTV

    Une saison 3 envisagée ?

    Cela dépendra de l’audience de la deuxième, "mais oui, normalement, il n’y a pas de raisons qu’elle ne se fasse pas", a commenté Emmanuel Daucé. Bruno Wolkowitch a également laissé entendre qu'une suite serait possible. "La saison 2 est aussi bien, et si ce n’est mieux que la une, et de ce que je connais de la saison 3 c’est formidable". Si un troisième chapitre venait à se faire, il sera dans la continuité du deuxième, et se déroulera toujours durant les cinq années du mandat présidentiel.

    Le casting de la série devrait rester le même. Cependant, côté créatif, du changement est encore à prévoir, car si la présence de Sylvain Saada est confirmée, celle de Marie Guilmineau, ne fait plus partie de l'équation... "J’ai hésité, mais mon choix est fait. Et puis, cette fois-ci, il y aura du temps pour écrire. Le risque étant que tout le monde voudra mettre son grain de sel. Alors que lorsque le timing était serré, personne ne s'en mêlait. Finalement, travailler dans l’urgence a aussi du bon !", explique-t-elle.

     

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