Un cas évidemment très particulier puisque tout le monde aime le Joker et, sans lui, The Dark Knight n'aurait pas la même saveur. On est bien d'accord. Mais, si l'on s'en tient au principe : "s'ils l'avaient tué quand ils en avaient l'occasion, une catastrophe aurait été évitée", le cas du Joker fonctionne totalement.
Alors que le Joker a déjà tué à tour de bras et mis le boxon dans tout Gotham, Christopher Nolan fait se retrouver les deux hommes en face à face. Flanqué au beau milieu de la route, le Joker attend que Batman fasse LE geste ultime, celui qui le ferait dévier de sa route de héros. Sur sa batpod, Batman déboule à plein régime, prêt à le renverser mais, au dernier moment, choisit de l'éviter. Un choix qui le fait tomber inconscient sur la route, à la merci du clown tueur. Gordon arrive et le Joker, qui adore réclamer qu'on le tue, lui demande de tirer. Gordon le tient en joue mais... l'arrête. Plutôt logique étant donné qu'il est flic et que cette action le transforme en Commissionnaire de la Police.
Mais, comme on est à Gotham, le Joker parvient évidemment à s'échapper. Entretemps, il a réussi à livrer de fausses informations à Batman concernant la localisation de Rachel. Cette dernière meurt à cause de ces fausses informations et Dent finit gravement brûlé au visage. Deux tragédies qui le font devenir le dangereux double-face, au grand bonheur du Joker qui a réussi à salir toutes ses actions pour la ville. Gotham, justement, entre dans un chaos sans pareil... Le Joker fait sauter l'hôpital général, prend en otage un bus et menace de faire exploser deux ferry bondés, l'un de prisonniers, l'autre de civils. La menace est réelle et Batman doit agir. Mais, au lieu de le tuer, il choisit à nouveau de le sauver et prend, en plus à sa charge, tous les meurtres commis par Dent... Tout ça aurait pu être évité mais n'oublions pas : Batman ne tue pas et surtout pas le Joker (qui est de toute façon increvable).