Le duo Olivier Ducastel et Jacques Martineau aime prendre des risques. Leur film Théo et Hugo dans le même bateau (2016) le démontre par le choix d'un récit en temps réel (comme Cléo de 5 à 7 d'Agnès Varda) et par le non-financement du film auprès des circuits conventionnels. Résultat : les deux auteurs tournent la première séquence au sein d'une back-room gay. Les scènes de sexe sont non-simulées à l'image de celle vécue par les deux jeunes comédiens Geoffrey Couët et François Nambot. Les minutes d'amour charnel ont beau être authentiques, elles n'en restent pas moins très chorégraphiées. En effet, il a fallu huit jours de tournage pour mettre en boîte les plans.
Ce réalisme voulu par les metteurs en scène a donné lieu à une interdiction aux moins de 16 ans et une sortie assez confidentielle (quelques salles seulement ont projeté le film). Au sujet de la rencontre entre Théo et Hugo, les auteurs avaient pour idée que : "L’amour peut naître n’importe où, c’est pourquoi nous avons choisi de commencer le film dans une back-room ; le désir est impudique et innocent, nous avons choisi de filmer sans rien cacher, mais sans voyeurisme."