Autant en emporte le vent
Se plonger dans Autant en emporte le vent, c'est comme attaquer un roman fleuve avec l'envie de vivre par procuration une autre vie que la sienne, profondément et durablement. Adapté de l'oeuvre de Margaret Mitchell, le film signé George Cukor, Victor Flemming et Sam Wood, est fidèle à son premier public, amoureux de ces magnifiques fresques mêlant destinées historiques et sentimentales.
Et pour les amateurs de pur cinéma ? Même combat, même victoire. Ce film d’une durée de 3h58 et qui a pour toile de fond prégnante la Guerre de Sécession, passionne, révolte, réveille et dévaste. A l’image de la divine Scarlett (Vivien Leigh) dont on suit l’évolution, les émois et les déceptions sur ces longues et terribles années : de la frivolité de son adolescente à la gravité de ses drames familiaux et amoureux, de ses choix de cœur à ses renoncements de raison.
Outre cette puissante personnalité qu’on adore détester, se déploient tout au long du film (et parce qu’il s’en laisse le temps justement) d’autres personnages clefs incarnés par Olivia de Havilland, Hattie McDaniel et surtout, surtout, le ténébreux, dur et tendre Clark Gable. Personnages et acteurs légendaires, musique et décors éblouissants, sens de la dramaturgie et du dialogue impeccables : Autant en emporte le vent a toutes les qualités. Y compris la durée.
Laetitia Ratane
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