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    Expendables 3 : sur le tournage avec Sly, Statham, Wesley Snipes...
    Maximilien Pierrette
    Journaliste cinéma - Tombé dans le cinéma quand il était petit, et devenu accro aux séries, fait ses propres cascades et navigue entre époques et genres, de la SF à la comédie (musicale ou non) en passant par le fantastique et l’animation. Il décortique aussi l’actu geek et héroïque dans FanZone.

    Une interview avec l'équipe quasi-complète (Sly, Statham, Banderas, Wesley Snipes), un aperçu des décors, effets spéciaux et cascades… Vivez notre visite du tournage de "Expendables 3" !

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    Bulgarie, jeudi 19 septembre 2013. Se retrouver face aux Expendables presqu'au complet, c'est quelque chose. Encore plus quand, comme l'auteur de ces lignes, la chose n'était pas prévue trois jours auparavant. Et c'est d'abord face à Kellan Lutz que nous nous retrouvons. Premier à arriver dans la pièce, il prend le temps de discuter avec chacun des journalistes présents, suivi par Jason Statham, Wesley Snipes, Antonio Banderas, Dolph Lundgren, Ronda Rousey... Bref, 10 Expendables emmenés par l'imposant Sylvester Stallone et accompagnés par le réalisateur Patrick Hughes.

    Pour un peu, il y aurait de quoi constituer une équipe de football. Mais c'est de cinéma et d'action qu'ils vont nous parler pendant près de 25 minutes, avec une bonne humeur communicative et un esprit de troupe indéniable.

    AlloCiné : Quelle a été votre préparation pour ce film ?

    • Ronda Rousey : J’ai suivi des cours de cardio et de kickboxing (rires)
    • Jason Statham : Et nous l’entraînement de Ronda. C’était bien assez dur, croyez-moi (rires)
    • Wesley Snipes : Moi j’ai regardé Expendables 1 et 2 (rires) J’ai fait quelques recherches…
    • Antonio Banderas : Il fallait surtout comprendre quel serait le ton du film et de l’histoire. Le jour où je suis arrivé, quand j’ai vu tous ces muscles, je me suis dit que ça n’était définitivement pas pour moi. Je pense que ce film est, d’une certaine façon, une métaphore de la violence, mais l’humour y joue un rôle très important. Quand j’ai vu les deux premiers films, j’ai aimé le fait qu’ils arrivent à réunir autant de stars à l’écran, ce qui n’est pas chose facile à Hollywood. Mais il y a beaucoup de camaraderie et d’amitié sur le plateau, et tout le monde s’amuse beaucoup.

    Qu’est-ce qui vous a poussés à signer pour ce film ?

    Wesley Snipes : La possibilité de faire partie de cette franchise, sans aucun doute. Sly et moi avions tourné Demolition Man ensemble il y a quelques années, et c’était ma première incursion dans le cinéma d’action à grande échelle. Je le considère un peu comme un mentor, donc lorsque l'on me propose de rejoindre ce casting incroyable pour travailler à nouveau avec mon ami, il n’y a pas matière à hésiter.

    Et qu’en est-il pour ceux qui étaient déjà dans les premiers ?

    • Jason Statham : Moi je suis très content de revoir ces visages familiers, car je vais enfin pouvoir récupérer les 100 dollars que Dolph me doit (rires)
    • Dolph Lundgren : C’est 95 dollars en fait (rires) Mais oui, je suis content d’être de retour. Nous formons un groupe très cool et nous accueillons de nouvelles personnes, ce qui rend la chose plus excitante et amusante encore. Et le fait d’avoir tous ces gamins qui font un super travail devrait attirer un nouveau type de public.
    • Randy Couture : On revient et on enfile les mêmes vêtements, donc c’est comme si nous n’étions jamais partis.
    • Dolph Lundgren : Les mêmes sous-vêtements, qu’on a juste retournés (rires)
    • Sylvester Stallone : Ne me réveillez pas, j’essaie de dormir tranquillement (rires) Est-ce que ça m’a plu de revenir ? Non, c’était horrible (rires) C’était la pire des choses qui puisse m’arriver. Courir partout habillés en noir avec des armes en main et des bombes qui explosent, sortir et s’amuser tous ensemble, jouer à être des soldats… Qui voudrait faire ça ? (rires) Non c’était super, comme au bon vieux temps. Ensuite on se prépare pour le 4, le 5, le 6 et le 7. Vous et moi allons devenir très proches (rires)
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    Y a-t-il eu un bizutage pour les nouveaux de l’équipe ?

    • Glen Powell : J’ai dû m’entraîner avec Ronda et Victor. C’était ça mon bizutage (rires)
    • Victor Ortiz : Ça explique ta tête [Glen Powell a quelques fausses blessures sur le visage au moment de l’interview, ndlr] Mais on en a pas encore terminé.
    • Kellan Lutz : C’est une expérience unique que de pouvoir travailler avec toutes ces légendes. Et de mettre un pied dans cette franchise exclusivement composée de superstars. On peut penser qu’ils auront la grosse tête ou qu’ils ne seront pas aimables, mais c’était super, pour des jeunes pousses comme nous, de les voir autant plaisanter et communiquer avec nous sur le plateau. Tout le monde plaisante sur le tournage.
      Comme Sly disait, c’est une bénédiction que de pouvoir jouer un soldat avec des vêtements aussi cool, courir partout avec des flingues, et surtout aux côtés des héros avec lesquels nous avons grandi. C’est un peu surréaliste. Et s’il faut être aussi cool à l’écran qu’en-dehors, il n’y a pas meilleurs partenaires. Donc pas de bizutage, non. Du moins pas encore.
    • Dolph Lundgren : A part pendant la première confrontation entre les nouveaux et les anciens Expendables, lorsqu’on se regarde tous fixement. Je crois que celui que je devais regarder, c’était toi [Glen Powell].
    • Glen Powell : Oui, c’était un moment surréaliste…
    • Dolph Lundgren : … et il en a oublié sa réplique (rires)
    • Victor Ortiz : Moi on m’a mis face à Randy [Couture] donc je leur ai dit : "Vous êtes sérieux là ?" (rires) Là on me répond que ça rend bien, et ça tombait bien parce que je craignais pour ma vie à ce moment-là (rires) Mon cœur battait super fort et quand Patrick [Hughes] m’a dit que c’était bon, j’étais soulagé et j’ai foncé me chercher de l’eau. Puis Wesley est arrivé par le côté et j’ai compris que le danger était partout. Mais c’était super.

    Y a-t-il quelqu'un, parmi les "vieux" Expendables, qui vous intimide plus que les autres ?

    • Glen Powell : Si vous regardez M. Avant-bras [Sylvester Stallone, ndlr], vous comprendrez qu’il est le plus intimidant. J’ai d’ailleurs travaillé mes propres avant-bras, et il m’a montré quelques exercices. Il possède une vraie présence physique.
    • Ronda Rousey : Il est absent aujourd’hui, mais je suis restée sans voix avant de bégayer et de me conduire bêtement lorsque j’ai rencontré Harrison Ford. J’ai regardé les Star Wars en boucle, genre quand le film se terminait, je rembobinais et le relançais pour le regarder encore et encore. Et si quelqu’un ici doit faire attention à lui, c’est Randy : les gens se demandent ce qu’il se passerait si nous nous battions, et je pense que j’attraperais une chaise (rires)

    Randy, votre réponse à ça ?

    • Ronda Rousey : Oui, je ne peux pas faire une conférence de presse sans provoquer de bagarre [rapport à son statut de championne d’UFC, ndlr] (rires)
    • Randy Couture : C’est pour ça que je porte une veste sans manches : pour qu’elle puisse voir la taille de mes bras (rires)

    Avec un tel casting, allez-vous reproduire le fameux plan circulaire d'"Avengers" ? Si oui, qui ferait Hulk en criant face à la caméra ?

    Sylvester Stallone : (rires) Randy (rires) C’est le plus costaud d’entre nous, donc il n’y a que lui pour faire Hulk. Mais nous avons quelques surprises pour vous, et c’est l’une des choses les plus difficiles lorsque l’on fait des suites : les gens pensent que c’est facile, mais ce n’est pas le cas car nous n’avons plus l’élément de surprise et il faut continuer à ajouter des couches sans être prétentieux ou en faire trop. Ce coup-ci, nous avons un bon cocktail : vous avez un film très très sérieux mais avec un humour adulte. C’est le genre de chose qui se travaille vous savez, car les rires proviennent de la comédie humaine, des erreurs des uns et des autres. Et je pense que c’est sur ce plan que vous allez avoir une agréable surprise.

    Les films d'action sont difficiles et dangereux

    Vous avez encore une fois recruté des gros noms du cinéma d’action dans cet "Expendables". Vous a-t-il été facile de les incorporer au récit en vous appuyant sur l’aura qu’ils ont acquis dans leurs films précédents ?

    Sylvester Stallone : Les gens me parlent sans cesse de mon bagage, et c’est la meilleure foutue chose que vous pouvez avoir dans ce milieu, car cela signifie que vous avez quelque chose à vendre. Tous ces types ont déjà de gros bagages, tandis que les autres [les jeunes Expendables, ndlr] sont en train de s’en constituer. Ils sont en plein shopping (rires) Et si l’on me dit que je suis stéréotypé, moi je trouve ça bien, car ça montre que vous êtes connu pour quelque chose. La NFL est stéréotypée pour jouer au football par exemple.

    Pour beaucoup de gens, les films d’action sont moins prestigieux que les drames, et on peut difficilement être plus éloigné de la vérité qu’en disant cela. J’ai fait les deux dans ma carrière, et les films d’action sont difficiles et dangereux. Jason a failli mourir noyé il y a quelques semaines. Mais c’est heureusement un bon nageur. Nous autres serions en train de flotter au fond de la Mer Noire à l'heure qu'il est. Ce sont des choses très sérieuses, et il y a beaucoup d’éléments à assembler, ce qui est unique. Je ne pense pas qu’on fasse encore des films d’action pendant très longtemps, car cela demande une personne avec une aura, capable de s’investir et de se lancer.

    Trouver une star du cinéma d’action est l’une des choses les plus difficiles qui soient, et je me fous de ce que les gens peuvent dire. Si les stars se font et se défont, les stars de l’action se comptent sur les doigts d’une seule main. Mais je pense que les jeunes ici ont le potentiel pour le devenir. Sans ça ils ne seraient pas ici et n’auraient pas réussi à se mêler à nous. C’est quelque chose dont je suis fier. Tout le monde ici fait des choses uniques, et ce sont donc des personnes aussi spécialisées que rares.

    Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir Wesley Snipes, Antonio Banderas, Harrison Ford ou Mel Gibson pour ce film ?

    Sylvester Stallone : C’est parce qu’ils sont rares. Parvenir à tous les réunir, c’est quelque chose de très très rare. La vie nous entraîne tous sur des chemins différents, donc c’est un événement que de les réunir ici. Et c’est ça le mot clé : "Evénement". Nous cherchons à faire un film événement, au même titre qu’un Avengers qui est super car il arrive à réunir tous ces personnages à l’écran. C’était aussi notre but et je pense que nous y sommes parvenus. Nous avons même fait mieux car nous sommes de meilleurs acteurs. Ça nous permet d’avoir plus de cœur que dans n’importe quel film d’action.

    Du coup, Expendables 3 ressemble plus à un film d’aventure qu’à un film d’action. Un film d’action, c’est assez simple à faire : vous montez dans une voiture, vous écrasez quelque chose, et on appelle ça de l’action. Mais la clé, et la chose la plus difficile, c’est ce qui se passe entre deux scènes d’action, quand c’est plus calme : est-ce que vous êtes dans le film ? Est-ce que vous aimez les personnages ? Est-ce que vous vous souciez d’eux ? C’est très facile de faire du bruit, mais être calme, c’est trèèèès dur.

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    Y a-t-il eu beaucoup de modifications dans le scénario entre la première ébauche et ce qu’il est maintenant ? Un changement radical pour l’un des personnages ?

    • Jason Statham : On ne connaît pas nos répliques cinq minutes avant de les dire ! (rires)
    • Sylvester Stallone : Comme on dit en politique, la situation est fluide (rires) "Tu veux dire quoi aujourd’hui ?" "Je ne sais pas. Ce qui est sur le papier m’a l’air bien." J’ai toujours dit que beaucoup de scénaristes devraient essayer de prononcer ce qu’ils écrivent, afin de réaliser que ça ne fonctionne pas avant d’arriver sur le plateau. Il faut aussi que le réalisateur soit affûté à ce niveau, car c’est comme diriger un orchestre : il faut accorder les instruments ensemble. Sur un film, il s’agit de mêler les éléments visuels et sonores.

    Entre les jeunes Expendables de ce film et Liam Hemsworth dans le précédent, l’idée est-elle de garder la porte ouverte pour des spin-offs ?

    Sylvester Stallone : Il le faut oui. Nos histoires ont globalement été abordées en long, en large et en travers, donc il nous faut maintenant élargir le point de vue pour s’intéresser aux vies des autres. Ça peut marcher pendant quelque temps, mais on peut vite en être dégoûtés et demander quelque chose de frais. Voilà pourquoi les suites sont si difficiles. Et quand quelqu’un a du succès avec l’une d’entre elles, il a beaucoup de chance. Beaucoup beaucoup de chance.

    Je ne sais pas si nous pourrons le refaire un jour

    Que pouvez-vous nous dire sur la présence de Mel Gibson en méchant dans le film ?

    Sylvester Stallone : Mel nous fait un grand honneur en jouant dans ce film. C’est un réalisateur fantastique et un grand acteur, et il est en train de se sculpter une sacrée carrure pour Expendables 3. Il ne prend pas les choses à la légère, et ça m’inquiète même un peu (rires) Mais ça va être bien [Mel Gibson était supposé commencer ses scènes quelques jours plus tard, ndlr] Et il y a aussi Harrison Ford, qui apporte une espèce d’élégance et de classe. Il joue un nouveau personnage, Drummer, qui représente un peu le gouvernement qui agit en coulisses.

    Le casting a, une fois de plus, été accompagné d’énormes rumeurs, puisque les noms de Clint Eastwood, Milla Jovovich ou Steven Seagal ont circulé. Ont-ils vraiment été approchés ?

    Sylvester Stallone : Vous savez, Clint est tellement occupé avec ses propres films que l’avoir dans le nôtre relève de l’utopie. J’ai en revanche approché Jack Nicholson mais nous sommes arrivés un peu trop tard, car il nous a dit qu’il aurait pu être intéressé à l’époque. Mais ça montre que nous avons beaucoup de possibilités intéressantes. Ce que je veux, c’est prendre les acteurs les plus uniques du passé, et les mettre dans Expendables une bonne fois pour toutes. C’est pour moi une quête intéressante, car je ne sais pas si nous pourrons le refaire un jour. Surtout que nous ne rajeunissons pas vraiment.

    Nous pouvons donc nous estimer heureux et nous allons continuer, sans forcément se concentrer uniquement sur des acteurs rompus à l’action. Nous avons, par exemple, recruté Kelsey Grammer dans celui-ci : c’est un super acteur qui a fait beaucoup de choses, qu’il s’agisse de la série Boss ou de comédie. Et là vous allez le voir jouer quelque chose d’unique : un agent de mercenaires ! Sérieusement : votre client revient avec une blessure par balles, et vous lui prenez 10% de sa paye. C’est un rôle très intéressant.

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    Y a-t-il une scène que vous étiez particulièrement impatients de tourner ?

    Sylvester Stallone : Il y a la scène d’ouverture, l’extraction de Wesley [Snipes] du train le plus lourdement fortifié et blindé en hélicoptère, que nous avons vraiment réalisée. Vous allez donc voir quelque chose de vraiment extraordinaire, qui n’est pas en images de synthèse. Et ça n’est que l’ouverture. Ensuite nous allons en Somalie pour un moment énorme, épique. C’est là que Mel Gibson fera son apparition. En ce moment nous travaillons avec Dan Bradley, considéré comme le meilleur coordinateur des scènes d’action et réalisateur de 2de équipe au monde, et j’ai parfois l’impression de regarder un autre film. Je lui ai même plusieurs fois demandé s’il n’était pas en train de me montrer une scène coupée d’un Jason Bourne (rires) Pour vous dire à quel point cela rend bien.

    L'équipe est en train de mettre sur pied quelques beaux combats : Jason va se taper avec un monstre, Ronda aussi, et moi je ne fais que tirer sur les gens. C’est plus facile et c’est un aspect du personnage que nous avons développé très tôt. Mais Mel et moi allons avoir un face-à-face assez violent et intéressant. Si on m’avait dit, quand j’ai démarré dans ce métier et fait Rocky, que j’allais un jour me battre contre le type de Braveheart (rires) C’est dingue de voir que tous ces chemins nous mènent ici…

    Est-ce que vous pensez beaucoup aux rôles précédents des autres avant de tourner une scène avec eux ?

    Sylvester Stallone : Absolument. C’est normal quand on engage des gens qui viennent avec leurs bagages. C’était déjà le cas lorsque j’ai affronté Jean-Claude Van Damme [à la fin d’Expendables 2, ndlr], car c’est quelque chose que je cherchais à faire depuis plus de 20 ans. Et je pense que lui aussi. Et même si on se prend des claques ou des coups dans les côtes, c’est intéressant car c’est dans le film. Ça y est pour toujours et c’est pour ça que vous disais, les gars [les jeunes Expendables, ndlr], que c’est le seul boulot pour lequel vous n’avez qu’une seule chance. C’est comme un coup au baseball : on ne reviendra pas en arrière et la partie ne sera pas rejouée. Donc même si vous êtes fatigués, malades, que vous articulations bloquent et que tout le monde vous fait mal d’une façon ou d’une autre, il faut y aller.

    Tout donner quand on le peut

    Ce n’est pas comme dans un drame. C’est physique. Il vous faut être performant, mais c’est gratifiant. Mais c’est ce qui fait la beauté de ce métier pour moi : on a une chance, mais si vous faites bien les choses, vous pouvez vous asseoir et être fiers de vous. Si vous le faites mal en revanche… (rires) Ça m’est arrivé plusieurs fois, mais l’échec fonctionne aussi comme une piqûre de rappel, et c’est pour ça que j’ai appris, il y a longtemps, qu’il faut tout donner quand on le peut.

    Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir Patrick Hughes, un réalisateur relativement peu connu, pour diriger cet "Expendables" ?

    Patrick Hughes : C’était pour moi une énorme opportunité que de pouvoir intégrer une franchise déjà bien établie. Mon agent m’avait dit, il y a plusieurs années, que Sly était un grand fan de Red Hill [son premier long métrage, ndlr], ce qui est énorme car c’est clairement l’un de mes modèles. Il m’a ensuite rappelé il y a 8 mois, pour que nous nous rencontrions, et ça a tout de suite accroché entre nous.

    C’est vraiment "Red Hill" qui vous a poussé vers Patrick, Sylvester ?

    • Sylvester Stallone : Oui. Je vois beaucoup de films et de screeners chaque année. Entre 300 et 400. Mais il n’y en a généralement que 4 qui me restent en tête. Red Hill était de ceux-là et c’est une bonne chose, car il avait réussi à se loger dans mon cortex et à y résonner. J’ai ensuite appris comment Patrick l’avait réalisé – en 18 jours et pour moins de 5 millions de dollars, dans un climat polaire – et je me suis mis à imaginer ce que ce gars pourrait faire avec plus de moyens. Il est donc venu d’Australie, nous avons discuté pendant 30 minutes, et il est reparti là-bas.
    • Patrick Hughes : Je tournais un pub pour de la lingerie (rires) Voilà pourquoi je suis reparti.
    • Sylvester Stallone : Mais il est revenu trois jours plus tard, donc ça prouve qu’il en voulait. Il était là pour assurer la pré-production pendant des mois et des mois, ce que je n’ai pas fait moi-même. C’était dingue comme dévouement. Et c’est un vrai spécialiste du cinéma : il étudie et s’immerge dans les films. C’est un réalisateur très sérieux.
    Le film le plus difficile de la saga
      J’ai pendant très longtemps cherché des jeunes réalisateurs, et j’ai été déçu, surtout qu’il faut parfois boucler les choses dans l’urgence. Et ce film est le plus difficile de la saga. Tout le monde vous le dira : la logistique est gigantesque. Gigantesque. Mais lui continue de mâcher son chewing-gum et s’amuser depuis le premier jour. Et c’est quelqu’un de très précis, qui sait exactement ce qu’il veut et ne se laissera pas détourner de son idée, donc je pense que le film sera super.

    Propos recueillis par Maximilien Pierrette à Sofia, le 19 septembre 2013

    Un teaser avant de visiter le tournage :

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