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    Verdun et la guerre 14-18 : retour en huit films sur l'une des grandes tragédies du XXe siècle
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    A l'occasion de la commémoration du centenaire de la bataille de Verdun, retour en huit films sur l'une des grandes tragédies du XXe siècle : la guerre de 14-18. Quand le cinéma rejoint la grande Histoire.

    ARP Sélection

    Les gueules cassées : "La chambre des officiers"

    La fiction

    Au début du mois d'août 1914, Adrien, un jeune et séduisant lieutenant, part en reconnaissance à cheval. Un obus éclate et lui arrache le bas du visage. La guerre, c'est à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce qu'il la passe, dans la chambre des officiers. Une pièce à part réservée aux gradés atrocement défigurés par leurs blessures. Un antre de la douleur où chacun se voit dans le regard de l'autre. Cinq ans entre parenthèses à nouer des amitiés irréductibles avec ses compagnons d'infortune. Cinq ans de "reconstruction" pour se préparer à l'avenir, à la vie...

    Les faits

    Adapté de l'oeuvre de Marc Dugain, La chambre des officiers évoque la douleur de ces "gueules cassées", estimées au minimum à 15.000 en France. Ces malheureux survivants de l'horreur des combats, atrocement mutilés, sur lesquels la médecine militaire tentait les premiers essais de la chirurgie faciale réparatrice. Sans oublier les syndrômes, terribles, des stress post-traumatiques, comme les hallucinations, tremblements incontrôlables, ou crise d'angoisse et de terreur. A Paris, le service des gueules cassées de l'hôpital militaire du Val de Grâce fut surnommé "le Service des baveux". Comme pour témoigner de la violence inouïe des combats et des séquelles. On pourra également bien entendu mentionner sur ce sujet le chef-d'oeuvre Johnny Got His Gun de Dalton Trumbo, dont nous avions spécifiquement parlé dans un dossier consacré aux réalisations uniques au cinéma.

    Ci-dessous, des images d'archives de "gueules cassées" et soldats souffrant de syndromes post-traumatiques. Des images bouleversantes et aussi choquantes. Attention donc :

    La bande-annonce du film :

     

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