La recherche des disparus :"La vie et rien d'autre"
La fiction
1920. La Première Guerre mondiale est achevée depuis deux ans. La France panse ses plaies et se remet au travail. Dans ce climat, deux jeunes femmes d'origines sociales très différentes poursuivent le même but, retrouver l'homme qu'elles aiment et qui a disparu dans la tourmente. Leur enquête les conduit à la même source d'information, le commandant Dellaplane. Du 6 au 10 novembre 1920, Irène, Alice, le commandant se croisent, s'affrontent et finalement apprennent à se connaître...
Les faits
Le chef-d'oeuvre de Bertrand Tavernier revient sur l'immédiate après-guerre, alors que la France en est encore à panser ses plaies béantes. Saignée à blanc, la France a payé un terrible tribu lors de la Grande Guerre : 1,4 millions de soldats tués ou disparus, plus de 4,2 millions de soldats blessés, 300.000 civiles tués. Des années après, alors même que l'on parlait de la guerre de 14-18 comme "la Der des Ders", la tâche d'identification des disparus n'a jamais aboutie. C'est ainsi qu'au sein de l'Ossuaire de Douaumont, situé près de Verdun, 130.000 restes de soldats français et Allemands reposent. Des soldats anonymes, dont on a jamais pu trouver l'identité.
Au lendemain de la guerre, toute une culture et rites funéraires se mettent en place : on érige des monuments aux morts dans toutes les communes pour saluer le sacrifice des hommes tombés aux champs d'honneur, on fait des pèlerinages en famille sur les lieux même des combats, pour apaiser ses souffrances et trouver des réponses qui ne viendront jamais. On assiste même à un net regain du spiritisme, pour tenter de communiquer avec l'être cher trop tôt disparu. L'un de ses plus ardents pratiquants fut Arthur Conan Doyle : inconsolable, il perdit en effet son fils, son jeune frère et deux neveux durant la guerre...