La fin de la guerre ? Pas pour tous : "Capitaine Conan"
La fiction
Les Balkans, septembre 1918. Alors que l'armistice est signée en France, seule l'armée d'Orient n'est pas démobilisée et reste en état de guerre. Casernés dans Bucarest, les soldats sèment le désordre, pillent et tuent. Norbert a la délicate mission de faire condamner les coupables, les hommes du capitaine Conan, son ami a qui l'on doit, sous le commandement de Franchet d'Esperrey, la prise du mont Sokol. Malgré la fureur de Conan, qui défend ses soldats envers et contre tout, Norbert fera son devoir...
Les faits
Chef-d'oeuvre signé Bertrand Tavernier, dans lequel Philippe Torreton trouve sans doute son meilleur rôle, Capitaine Conan relate des événements peu connus de la Grande Guerre par le grand public : les combats à l'arme blanche, armes de poing et grenades, des Corps Francs, souvent assimilés aux nettoyeurs de tranchés. Des unités de volontaires, parfois des repris de justice dont c'était la seule alternative, chargées de s'assurer qu'il n'y avait pas / plus d'ennemis sur les arrières de leur armée.
"Tuer un type, tout le monde pouvait le faire, mais, en le tuant, loger la peur dans le crâne de dix mille autres, ça c’était notre boulot à nous, le groupe Conan ! Pour ça, fallait y aller au couteau. Mais quand cette saloperie de guerre s’est arrêtée, on nous a dit de cacher nos couteaux, nos mains pleines de sang, nos gueules et nos souvenirs de tueurs et d’assassins".