Une génération sacrifiée : "A l'Ouest, rien de nouveau"
La fiction
1914. Encouragés par l’un de leurs professeurs, des lycéens allemands décident de s’engager afin de prendre part à la Première Guerre Mondiale. Après un entraînement impitoyable, ils sont envoyés au front. Là, ils découvrent le vrai visage de la guerre : l’horreur des combats, les assauts voués à l’échec, les corps à corps sanglants, la boue des tranchées. Un par un, ils seront tués. Très peu en reviendront…
Les faits
Tout comme son homologue français Roland Dorgelès, l'illustre auteur des Croix de bois, l'écrivain allemand Erich Maria Remarque fit la guerre de 1914-18. Marqué par les atrocités dont il fut témoin dans les tranchées, il appartient à cette vague d'auteurs profondément pacifistes née de l'immédiate après-Guerre. A l'Ouest, rien de nouveau est sans doute son oeuvre la plus célèbre. Remarque fut d'ailleurs inscrit par Goebbels sur la liste des écrivains interdits par le régime Nazi. Entre le 2 et 17 août 1914, l'Allemagne sera capable de mobiliser plus de 3,75 millions d'hommes. Plus de 2 millions de soldats allemands périront lors du conflit; et on comptera plus de 4 millions de soldats blessés.
Plus de 70 ans après la sortie du film de Lewis Milestone, l'oeuvre n'a absolument pas pris une ride. Elle fit sensation notamment en raison de la violence qu'elle montrait, inouïe pour l'époque, des combats dans les tranchées, d'une sauvagerie rare. Derrière la maestria de ces scènes, la puissance du discours pacifiste du roman de Remarque se tient là, intacte. Et culmine dans la splendide scène finale, qui demeure l’une des plus fameuses du cinéma américain, porteuse d'une charge émotive à fendre les pierres en deux.
Ci-dessous, la célèbre séquence des soldats français fauchés par les mitrailleuses allemandes...
Ci-dessous, la bande-annonce du film :