"Le Grand Meaulnes" : le pont entre études littéraires et retour au cinéma (1967)
J'avais pris des cours de théâtre à 14 ans, mais je n'en avais parlé à personne...
"J'aime beaucoup cette photo... Je reviens là au cinéma par le biais de la littérature. Le Grand Meaulnes d'Alain Fournier est un livre qui était à l'époque lu dans le monde entier, plus que la Bible. C'était une oeuvre universelle. J'ai donc dit à mes parents : "Je ne peux pas refuser ça, c'est de la Littérature." Cela a été le petit pont entre ma carrière littéraire et le cinéma."
"Du coup j'ai eu le courage de dire que ce que je voulais être, c'était comédienne de théâtre. Dès l'âge de 14 ans, j'avais pris des cours mais je n'en avais parlé à personne parce que je n'étais pas encore sûre. Au moment du Grand Meaulnes, j'ai négocié très dur avec le metteur en scène Jean-Gabriel Albicocco. Je lui ai dit que je ferai son film s'il me laissait partir du tournage les trois premiers lundis de septembre pour aller passer le premier, deuxième et troisième tour d'entrée au Conservatoire."
"J'étais persuadée que je les aurais, mais je n'ai pas pensé à le faire écrire par contrat. J'ai donc eu maille à partir avec le directeur de production, monsieur Jacques Garcia, qui ne voulait pas me l'autoriser arguant que cela contrariait son plan de travail. J'ai tout de même réussi à le convaincre et ai été auditrice au Conservatoire."