Un nouveau Mad Max ?
The Rover et son décor de désert australien a souvent été comparé au film Mad Max, parallèle qui a été rectifié par le réalisateur David Michôd, déclarant que son western sera davantage authentique et menaçant que ne l'était le futuriste et décadent film de George Miller : "Je savais juste qu’on n’y échapperait pas – le désert australien, des bagnoles, le futur... Mais je n’ai jamais pensé à Mad Max en réalisant le film."
Au pays des kangourous
Le film a été entièrement tourné en Australie, le pays d'origine du réalisateur David Michôd. Pendant sept semaines, du 28 janvier au 16 mars 2013, l'équipe du film a posé ses caméras dans le désert d’Australie Méridionale, dans la chaîne des Flinders : "Je voulais qu’il y ait des collines, que certains endroits aient l’air peuplés et urbains et d’autres complètement désolés, mais surtout il était important qu’il se dégage une beauté étrange de ces décors. Et il se trouve que la chaîne des Flinders rassemble tous ces types de paysages en un seul et même endroit". Durant ces sept semaines, trois ont été consacrées au tournage dans la petite ville de Marree, située à la croisée d'Oodnadatta Track et Birdsville Track.
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Choix esthétique
The Rover n'a pas été tourné en format numérique, mais en Super 35, un parti pris que justifie la directrice de la photographie Natasha Braier : "Le Super 35 est le plus beau format qui soit. Je trouve également que dans un environnement tel que celui-ci, avec ses contrastes saisissants et sa chaleur écrasante, la pellicule est bien plus souple d’utilisation que le numérique. Mais il s’agit avant tout d’un choix esthétique". C'est d'ailleurs le dernier film qui a bénéficié d'un tournage sur pellicule en Australie, un pays où les laboratoires photos ont successivement disparu ces dernières années.
Un projet de longue date
Si The Rover s'avère être le deuxième long-métrage du réalisateur australien David Michôd, l'origine du film a été développée bien en amont dans l'esprit du cinéaste. En effet, dès 2007, ce dernier envisageait de porter à l'écran un western moderne sur le déclin de la société, et a alors partagé son idée avec l'acteur Joel Edgerton : "Il nous a fallu 10 jours pour mettre au point la trame de l’histoire, après quoi j’ai commencé à écrire le scénario. Je me suis beaucoup investi dans cette histoire émotionnellement parlant, et j’ai eu envie de la réaliser moi-même." Finalement, il a décidé de mettre ce projet de côté pour se consacrer à la réalisation d'Animal Kingdom, sorti en 2011.
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Sous le titre
Le réalisateur David Michôd décrypte le titre du film, qui signifie "le vagabond" en langue anglaise, à travers le lien qui unit les deux personnages, Eric (Guy Pearce) et Rey (Robert Pattinson) : "Guy est un rover dans le sens de "vagabond". Mais en anglais classique, "rover" est aussi utilisé comme terme affectueux pour désigner un chien. Et Rob suit Guy partout, un peu comme le ferait un chien perdu."
