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AlloCiné : Quels sont vos projets après Tout est permis (en salles depuis mercredi)
Coline Serreau : Je tourne un téléfilm (Couleur locale), avec Isabelle Nanty. Ca me réjouit beaucoup. Ensuite, j'ai une comédie que je vais tourner en 2015, et un gros film de fiction en costume en préparation. Je suis en train de monter le financement. Donc il y a déjà trois fictions en chantier, dont une qui se tourne tout de suite. Je ne suis donc pas partie dans le documentaire !
Il s'agit de votre première fiction télé. Etait-ce un projet que vous imaginiez pour le cinéma? Ou diriez-vous que ça s'est fait comme ça ?
Oui, mais ça c'est fait comme ça et je trouve que c'est pas mal. C'est une autre manière de tourner, ça m'intéresse de voir comment ça se passe en télé. Ca sera une large diffusion, et comme c'est très engagé...
Pouvez-vous dévoiler l'intrigue ?
C'est l'histoire d'une jeune grand-mère d'extrême droite. Au début du film, elle n'est pas maire, elle siège au conseil municipal de sa ville. Elle est brouillée avec sa fille. Ca fait des années qu'elle ne l'a plus revue, et un jour, elle la rappelle en lui disant qu'elle a un cancer et qu'elle ne peut plus s'occuper de son môme, qui n'a pas de père. Et le môme arrive avec le train de 13h30 ! Elle l'envoie promener car il est hors de question qu'elle s'occupe d'un môme, mais elle raccroche. Elle finit par se rendre à la gare et effectivement il y a un enfant avec sa pancarte, qui sort du train. Et il est noir ! Donc ça va poser quelques problèmes ! C'est le début d'un apprivoisement réciproque !
Vous avez évoqué un projet de comédie en 2015. Pouvez vous nous en dire un peu plus ?
Je ne peux pas parler du sujet.
S’agira-t-il à nouveau d’une comédie sociétale ?
Je n’ai fait que des films politiques. Ca sera drôle, vraiment drôle.
Votre autre projet sera une adaptation de "Consuelo" de Georges Sand, un projet ambitieux...
Oui, c’est un projet ambitieux en terme de budget car c’est un film qui se tourne dans beaucoup de pays. Le scénario est fini. Et comme pour Tout est permis, il y a une résistance terrible à financer ce film.
Parce que c’est un film d’époque ?
Oui, parce que c’est un film d’époque. Parce que c’est un film très engagé aussi. C’est l’histoire d’une bohémienne, qui est très pauvre. C’est une immense artiste, elle a une voix extraordinaire. Et c’est toute l’histoire de la façon dont elle développe son art et comment elle devient une des plus grandes cantatrices d'Europe. Tout ça mélangé à une histoire d'amour dans les sociétés secrètes. Ca se passe au 18e siècle, avant la Révolution.
Le film évoque ce que représente l'art, la musique. Et ce que c'est le destin d'une femme, d'obéir au rôle qu'on veut lui faire jouer, mais qui se dédie à son art parce que c'est pour ça qu'elle est faite et qu'il n'y a rien d'autre qui ne l'empêchera, meme l'amour...
Ca sera votre premier film en costume pour le cinéma, mais dans le même temps, ça rejoint ce que vous avez fait pour l'opéra...
Oui, j'ai monté trois opéras à l'Opéra Bastille : Rossini, Strauss, Massenet. Ils ont été repris pendant 10 ans, surtout le Strauss et le Rossini. Ils ont énormément marché.
Envisagez-vous de mettre en scène à nouveau pour l'opéra ?
Non, pas pour l'instant, parce que la direction de l'opéra a changé.
Propos recueillis par Brigitte Baronnet à Paris, le 31 mars 2014
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Tout est permis