Netflix lancera prochainement ses activités en France... à partir du Luxembourg, là où se situe le siège européen du groupe de vidéo en ligne, selon Les Echos, citant des sources proches du dossier.
Un choix justifié par la réglementation française pour les services de vidéo à la demande que le groupe juge trop contraignante. Netflix, qui a été reçu la semaine dernière par la ministre de la Culture Aurélie Filippetti, ne serait ainsi pas soumis aux obligations de financement et de quotas d'oeuvres françaises que doivent respecter en France les chaînes de télévision mais aussi les services de médias audiovisuels à la demande (SMAD).
44 millions d'abonnés dans le monde
Cette arrivée, qui pourrait se concrétiser dès cet automne, correspondrait aux pires craintes des milieux français du cinéma, qui estime que Netflix risquerait de prendre des abonnés au groupe Canal+, principal financeur du cinéma français, et dont les contributions sont liées à son chiffre d'affaires.
L'Union des producteurs de films (UPF) avait écrit à Aurélie Filippetti pour lui demander de rester ferme face à l'arrivée d'une "concurrence frontale autant que déloyale", tandis que les cinéastes de la Société civile des auteurs-réalisateurs-producteurs (ARP) ont indiqué que Netflix était "bienvenu en France", à condition qu'il "ne brade ni nos oeuvres ni nos règles collectives".
Netflix comptait fin 2013 quelque 44 millions d'abonnés dans le monde, et est déjà présent dans certains pays d'Europe, comme le Royaume-Uni, l'Irlande, les Pays-Bas et les pays scandinaves. D'après les estimations de la banque Citi, citées par le quotidien, l'américain pourrait atteindre 5 millions d'abonnés en France à l'horizon 2020.
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La bande-annonce de la saison 2 de "House of cards", série star de Netflix :
House of Cards (US) - saison 2 Bande-annonce VO
BB avec AFP