Sundance 2014 : 5 questions à François Civil, le frenchie face à Michael Fassbender dans "Frank"

Depuis le 16 janvier, le 30ème Festival de Sundance bat son plein, et il s'est offert un joli buzz avec le rock'n'roll "Frank", dans lequel on retrouve Michael Fassbender, Maggie Gyllenhall, Domhnall Gleeson, et le frenchie François Civil, qui revient sur cette aventure.

François Civil (à gauche) dans "Frank" - © Irish Film Board

Vous l'avez peut-être vu, récemment, en train d'exécuter le check le plus improbable du monde ou imiter le Joker dans la saison 1 de Casting(s). Ou alors dans Molière, Bus Palladium ou le récent Fonzy sur grand écran. Aujourd'hui, l'actu de François Civil se situe à Sundance, où Frank a été présenté.

Un long métrage rock'n'roll de Lenny Abrahamson (What Richard Did) dans laquelle il donne la réplique à Michael Fassbender (masqué), Maggie Gyllenhaal, Scoot McNairy et Domhnall Gleeson, et qui s'est offert le premier buzz du Festival, Indiewire parlant d'une "expérience terrible et sublime" et d'un "film remarquablement original", quand Variety évoque "une comédie musical bizarre et merveilleuse." Présent à Park City avec le reste de l'équipe, le comédien revient avec nous sur cette aventure, alors que Frank n'a pas encore de date de sortie française.

Allociné : Comment se sent-on lorsqu’on est un frenchie dans un festival tel que celui de Sundance ?

François Civil : Quand on est un frenchie et qu'on arrive a Sundance, d'abord on se sent jet laggé ! Le tournage de Frank a été pour moi incroyablement riche en émotions et en rencontres. On est tous restés très amis, même avec les distances qui nous séparent. Du coup, j'étais presque plus excité à l'idée de retrouver la "famille" et de voir le film pour la première fois, que de vivre le festival. Quand tu restes 4 jours et que tu présentes un film autour duquel il y a en plus du buzz, tout ce passe très vite ! J'ai quand même réussi a apprécier mon séjour. C'est vraiment un festival à la cool !

Comment vous êtes-vous retrouvé sur le projet "Frank" ?

J'étais en vacances dans le Sud de la France quand mon agent m'a parlé du casting qui avait lieu quelques jours plus tard : "Il cherche un mec qui a la vingtaine, autant acteur que bassiste." Je me suis dit : "Je suis acteur, je joue de la basse depuis pas mal de temps, j'ai la vingtaine... Je crois que j'ai des arguments, ça vaut peut être le coup de faire l'aller retour." J'ai bien fait !

Maggie Gyllenhaal, Michael Fassbender & Domhnall Gleeson - © Irish Film Board

Que pouvez-vous nous dire sur votre personnage et le ton du film ?

Dans le film, je joue Jean Baraque, le bassiste peu communicatif - il ne parle qu'en français, se foutant qu'on ne le comprenne pas - d'un groupe des plus underground et loufoque au nom intentionnellement imprononçable, dont chaque membre est un peu détraqué a sa manière. C'est un des films les plus originaux que j'aie vu ces derniers temps. Il a en commun, avec les autres films de Lenny - le réalisateur - d'avoir différents tons. On est clairement dans une comédie dans la première partie, mais ce qui nous faisait rire chez les personnages finit par nous bouleverser. C'est un film léger/profond/étrange/amusant/brillant sur la créativité, la condition d'artiste.

Qu’est-ce qui vous a marqué chez Michael Fassbender et dans sa façon de travailler ?

Michael, c'est un des gars les plus simples et accessibles que je connaisse. Ce qui fait qu'il est si fort, c'est un cocktail de bons choix de films, travail, créativité, sensibilité, travail, écoute, être sublime, travail ! Et il a su garder en lui une grande part d'enfance, toujours curieux et chaud pour faire n'importe quoi ! Ouais, gros fan !

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre prochain film, "Macadam Baby" ? Et serez-vous de retour dans la saison 2 de "Casting(s)" ?

Macadam Baby c'est un film de Patrick Bossard que j'ai tourné y a pas mal de temps. C'est un genre de comédie romantique qu'on a fait sans budget, mais avec de l'énergie ! Et, oui, je serai avec grand plaisir dans la saison 2 de Casting(s) qui s'annonce aussi, voire plus funky que la première !

Propos recueillis par Maximilien Pierrette

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