© Corbis
Le cinéaste japonais Hirokazu Koreeda, réalisateur de "Nobody Knows" et de "Tel père, tel fils", reçoit son trophée des mains de Charlotte Rampling.
Jouez et gagnez un voyage au Festival de Marrakech !
La phrase du jour
"On ne peut pas être des critiques, on n’a pas envie de l’être. On aime trop les films pour ça ! On peut ne pas tomber d’accord sur la manière de faire des films, mais on ne sera sûrement pas des critiques."
Martin Scorsese, président du Jury
Le film du jour
C’est dans un climat froid et austère que commence l’histoire (pas beaucoup plus chaleureuse) de ce film co-produit entre la Lettonie et la Lituanie. Cette histoire, c’est celle de Vincent, urgentiste en hôpital et incorrigible parieur que même ses dettes sérieuses ne semblent pas calmer. Il partage sa passion pour le jeu avec ses collègues et finit par trouver un moyen de la pousser jusqu’au bout en jouant avec la vie au sens littéral du terme, et de la plus atroce des manières.
Souvent brutal, parfois carrément violent, le film raconte donc l’histoire d’une descente aux enfers particulière, filmée d’une façon réellement originale. Film de mafia ? Drame psychologique ? Allégorie philosophique ? The Gambler semble en tout cas avoir trouvé son public parmi les festivaliers de Marrakech, comme peuvent en témoigner les applaudissements francs et sincères de ces derniers à la fin de la séance.
La rencontre du jour
C’est en fin de journée, après avoir donné plusieurs interviews télévisées avec l’aide précieuse de son interprète coréen-anglais, que Park Chan-wook a bien voulu nous rencontrer. Un moment court mais intense, qui nous a permis de revenir avec le cinéaste sur son rôle de juré, ainsi que sur le remake de son célèbre film Old Boy, signé par le réalisateur américain Spike Lee…
Est-ce la première fois que vous venez au Festival de Marrakech ?
" En fait, c’est la deuxième fois que je viens à Marrakech. La première fois, c’était il y a quelques années lors d’un hommage au cinéma coréen. Je suis venu avec mes amis réalisateurs, et c’était une formidable expérience. C’est avec plaisir que je suis revenu, même si cela impliquait que je fasse partie d’un jury, ce que je n’aime pas toujours faire."
Pouvez-vous nous raconter comment s’est déroulée votre rencontre avec le président du Jury Martin Scorsese ? Est-ce un réalisateur qui vous inspire ?
"Parmi tous les metteurs en scène du monde, comment ne pas admirer le grand Martin Scorsese, et comment ne pas être influencé par lui ? Si vous êtes cinéaste, peu importe d’où vous venez, vous adorez forcément ce qu’il fait. Quand j’ai été invité au Festival du Film de New York pour Lady Vengeance, Scorsese m’a gentiment invité dans son bureau. J’y suis donc allé et j’en garde un souvenir particulier. On a eu une excellente conversation sur de nombreuses choses intéressantes. Et quand j’ai entendu que Martin Scorsese était le président du Jury à Marrakech cette année, j’ai brisé ma propre règle qui consistait à ne jamais être membre d’un jury. Et je me suis précipité à Marrakech."
Avez-vous eu l’occasion de parler avec Spike Lee au sujet du remake de votre film « Old Boy », qu’il a réalisé ?
"Non, je n’ai pas eu l’opportunité de parler à Spike Lee ou aux acteurs. Mais même si j’avais pu, je ne l’aurais pas fait, parce que lorsque je m’imagine dans la position de celui qui réaliserait un remake, je ne voudrais pas que réalisateur original vienne me voir pour me dire ce qu’il en pense. Je préférais que Spike Lee crée son propre film plutôt que de m’impliquer dans le processus. Cependant, quand j’étais à New York pour la promotion de Stoker, Spike Lee m’a invité à venir voir les rushes du film pendant le montage. Je voulais vraiment y aller mais mon emploi du temps ne m’a malheureusement pas permis de le faire. Mais maintenant, je me dis que c’est peut-être mieux comme ça. Je pourrai tout simplement aller au cinéma et voir le remake sans aucune idée préconçue."
La bande annonce du remake d' "Old Boy" par Spike Lee :
Jouez et gagnez un voyage au Festival de Marrakech !
T.I.