Paris Match (Yannick Vely) : "[…] la promesse visuelle est tenue. De la scène d’ouverture sous la pluie à la séquence du train déjà montrée dans la bande-annonce, jamais les combats d’arts martiaux n’avaient été à ce point magnifiés par une mise en scène virtuose et opératique. […] Après cinquante minutes en apesanteur, le récit s’égare, donnant parfois l’impression qu’un très grand film existe au-delà de cette prometteuse première esquisse."
The Guardian (Andrew Pulver) : "Les présences combinées de Zhang Ziyi et Yuen Woo-Ping obligent à comparer le film avec le Tigre et dragon d’Ang Lee, et à souligner leurs différences. On peut légitimement dire que The Grandmaster ne possède rien de semblable à la bondissante et aérienne énergie de ce dernier ; le film de Wong Kar-Wai est bien plus une étude des idées et des textures, modelée pour ravir les sens. […] The Grandmaster est quelque chose d'assez spécial."
The Hollywood Reporter (Clarence Tsui) : "Si les fans d’arts martiaux trouveront leur pleine satisfaction avec les scènes de combats [..], ceux du cinéma "art et essai" de Wong trouveront également bien des choses à savourer, avec des personnages principaux qui exhalent le genre de nostalgie qui définit l'œuvre du réalisateur."
Variety (Maggie Lee) : "S'aventurant sur un nouveau terrain créatif sans renoncer à ses thèmes familiers et ses ornements stylistiques, [..] Wong Kar-Wai dépasse les attentes avec The Grandmaster, faisant d’une saga d'action ancrée dans les années 1930 un exercice raffiné de réalisation grand public. Proposant l'une des plus dynamiques bien qu'éthérée mise en scène d'arts martiaux à l'écran, tout en opérant une fusion de physicalité et de philosophie telle que le cinéma chinois n'était pas parvenu à en offrir depuis les chefs-d'oeuvre de King Hu, ce film extrêmement attendu est certain de se gagner de nouveaux adeptes parmi les fans de genre."
Télérama (Aurélien Ferenczi) : "Autant confesser tout de suite un sentiment mitigé devant cet onzième opus – attesté par la froideur de la projo de presse, quelques fauteuils qui claquent, même. Affinons, adoptons l’expression de perplexité bienveillante. [...] La perte de l’amour, la perte du pays natal tel qu’il existait jadis, la perte d’un art de vivre, la perte des soieries et du bonheur : quand le film n’est qu’élégie, qu’il inclut notre propre souvenir du cinéma de Wong Kar-Wai et donc la perte de notre propre jeunesse, il est beau à pleurer."
La bande-annonce du film :
The Grandmaster