Mon compte
    Lancement de "See", un nouveau magazine cinéma entre glamour et sérieux ! [INTERVIEW]

    Quelques mois après l'apparition de "So Film", un nouveau magazine cinéma débarque en kiosques : "See". Lancé à un tirage de 100 000 exemplaires, le pari de "See" est de renouveler l'offre de magazine cinéma en proposant un bel objet à lire et à feuilleter, "à la croisée des chemins entre Les Cahiers du cinéma et Première ou Studio Ciné Live". AlloCiné a interviewé le directeur de la rédaction pour en savoir plus...

    See, nouveau magazine cinéma destiné aux 30-45 ans, vient d'arriver dans les kiosques. Entre sérieux et glamour, ce nouveau venu veut proposer une alternative aux magazines de cinéma traditionnels. AlloCiné a contacté Bertrand Le Port, directeur de la rédaction et directeur artistique du magazine, pour en savoir plus sur les coulisses de la création de ce magazine !

    AlloCiné : Pourquoi lancer un nouveau magazine de cinéma aujourd’hui ? Il y avait un vide à combler selon vous ?

    Bernard Le Port : Oui, la réponse est dans la question ! Nous pensons qu’il y a un vide à combler. Nous sommes à la base des cinéphiles et acheteurs de magazine de cinéma, et cela fait un certain temps qu’on n’en achète plus. L’idée était de revenir à ce qu’on estime être l’ADN de la presse, qui a deux composantes essentielles. D’une part, le visuel, la notion d’objet, le magazine, la qualité du papier, la mise en page, etc. Et la 2e chose, c’est la lecture. C’est vraiment un magazine à la croisée des chemins entre ce que peut être Les Cahiers du cinéma dans leur dimension intellectuelle, et Première et Studio Ciné Live dans leur dimension un peu plus commerciale. Le cinéma, c’est quand même une industrie qui fonctionne très très bien en France. Avec les cartes de cinéma, les gens sont beaucoup plus éclectiques et vont plus facilement aller voir un Lelouch et un James Bond dans la même semaine par exemple.

    Parlons du contenu. Vous proposez des rubriques un peu différentes, par exemple consacrées à la mode ou à la télé !

    Ce n’est pas forcément un magazine qui est différent de ce qui existe dans la presse générale, mais en revanche, il est différent de la presse cinéma. On trouvait que la presse cinéma était un peu autocentrée; on rentrait dans une bulle quand on achetait un magazine de cinéma.. Mais finalement il y a plein de rubriques qu’on peut retrouver dans la presse féminine ou masculine qu’on pouvait très bien adapter à un magazine ciné.

    Il y a des rubriques comme des quiz, ou de l’érudition avec un côté ludique (rubrique « il est toujours utile de savoir… »), et effectivement, on a aussi une rubrique mode. Mode et cinéma, c’est complètement raccord : soit le cinéma est prescripteur, soit il peut s’en inspirer, c’est tout à fait complémentaire. Le cinéma aujourd'hui fait partie de la vie des gens.

    Un nouveau magazine cinéma s'est créé il y a quelques mois, So Film. Dans ce contexte, comment a été accueilli votre projet par les financeurs ?

    Oui, il y a So Film, ainsi que CinemaTeaser, qui en est à son 18e numéro. CinemaTeaser est sur une tranche d’âge qui est complètement différente de la notre. Ils sont très blockbusters… On n'est pas vraiment concurrent. L’apparition de So Film est très intéressante car c’est une proposition décalée par rapport à ce qui existait. Sans que ce soit la même que la notre, c’est quand meme des gens qui se sont dit aussi « l’offre qu’on a ne correspond plus à ce que nous on aimerait lire ». L’apparition de So Film nous a conforté dans notre idée. Tout en ne ressemblant pas aux autres, on ne ressemble pas non plus à So Film. On pense que tous ces magazines peuvent exister et coexister.

    En ce qui concerne le financement, nous sommes totalement indépendants. Au départ du projet, nous sommes allés voir plusieurs éditeurs avec un numéro 0. Mais c’est la crise de la presse, donc investir dans un nouveau magazine, c’est très compliqué. Des moyens et des gros éditeurs nous ont claqué la porte ! Et finalement on a trouvé des fonds complétement privés. Ce n’est pas plus mal car nous sommes dans une micro-économie qui fait qu’on a des seuils de rentabilité beaucoup moins élevés que ceux des grands groupes de presse.

    Ce ne sont pas des business angels. On n’est pas complètement dans du mécénat, mais ce sont des gens qui ont un intérêt personnel et professionnel à investir dans ce magazine. Ce ne sont ni des gens du cinéma, ni des business angels. Ce sont des fonds privés. Ils ont fait une mise de fonds et ensuite on avisera en fonction des résultats. Si on est dans nos pronostics, tout se passera très bien.

    Avez-vous songé à vous positionner sur Internet, par exemple en créant un beau magazine destiné aux tablettes…

    On a privilégié le support papier car aujourd’hui pour installer une marque média, le papier reste le plus crédible aux yeux du lectorat. Mais il va y avoir une application qui est en train d’être développée. Le magazine sera disponible sur iPad et Android, et en téléchargement numérique. A moyen terme, il y aura un site qui sera complémentaire au magazine. Mais comme Internet est un média à part entière, c’est inutile de faire le magazine sur Internet. Le site sera dans l’esprit du magazine See, mais ça ne sera pas le magazine sur Internet.   

    See, dans les kiosques depuis le 25 octobre 2012, prix unitaire de 4,90 euros

    La couverture du premier numéro de See :

    La bande-annonce de "Skyfall", film à la une du magazine See :

    Skyfall

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top