Le marché de la vidéo en France - DVD, Blu-ray et VOD - a connu une baisse de 2,7% en 2011 à 1,49 milliard d'euros (contre 1,53 milliard en 2010), et celui des supports physiques (DVD et Blu-ray) accuse un recul plus net (-9%), selon les éditeurs vidéo membres du SEVN (Syndicat de l'Edition Vidéo Numérique) et l'institut GfK.
"Un impact très négatif dû au piratage"
Le secteur explique cette baisse d'activité par deux raisons principales. La première, et ce n'est pas vraiment un argument surprise, est dûe à "la persistance du piratage d'oeuvres cinématographiques et audiovisuelles, qui reste à un niveau élevé et continue à avoir un impact très négatif, notamment sur la croissance du Blu-ray et de la VOD" explique le SEVN dans son communiqué de presse.
"Face au développement de nouveaux modes de diffusion de contenus portant atteinte aux droits d’auteur, le SEVN, associé à d’autres organisations professionnelles de l’industrie cinématographique, a lancé des actions juridiques afin d’obtenir le blocage de l’accès à des sites Internet menant à des contenus illicites ainsi que leur déréférencement des moteurs de recherche" précise l'organisme; saluant au passage le coup de filet / coup de force musclé de la justice américaine qui vient de faire fermer le site Megaupload. Rappelons par ailleurs que ces actions juridiques ont notamment abouties il y a peu à la fermeture du site Allostreaming.
Des perspectives encourageantes
Le SEVN et GFK tablent néanmoins sur des perspectives encourageantes pour 2012, notamment avec le Blu-ray et la VOD, qui constituent les "principaux axes de développement" du secteur. Même si le bond des ventes de Blu-ray en 2011 (+20%), avec plus de 10 millions vendus en France, n'a pas suffi à compenser le recul du DVD, le Blu-ray représente désormais 16% du chiffre d'affaires du marché physique, soit 210 millions d'euros contre 12% un an auparavant. La VOD, autre grand relais de croissance de la vidéo, a généré 230 millions d'euros de revenus, soit une hausse supérieure à 50% par rapport à 2010, grâce à une offre légale accrue, selon le SEVN.
OP avec AFP et le SEVN