Réunis à Dijon ce vendredi, les professionnels du cinéma ont dénoncé un amendement "inacceptable", adopté par les députés, qui plafonne les aides reversées au CNC. "Un tel amendement mettrait à bas le système de soutien mutualiste du cinéma français qui, depuis 1946, a permis de maintenir tout à la fois une industrie cinématographique forte et une création dynamique et diversifiée", ont déclaré les cinq organisations de sociétés d'auteurs, réalisateurs, producteurs (ARP, BLIC, BLOC, SACD et UPF) dans un communiqué de presse. Selon elles, le Centre national du cinéma (CNC) "ne pourra plus remplir ses missions, qui sont au cœur du financement de la diversité culturelle".
Les députés ont en effet adopté un amendement qui modifie la taxe dûe par les distributeurs de services de télévision, et qui prévoit de plafonner les recettes de cette taxe et de celles prélevées sur les abonnements internet ou mobiles, affectées au CNC pour financer la création et la production de films. Les recettes de l'ensemble des taxes ainsi reversées au CNC seront limitées à 700 millions d'euros. L'excédent sera versé dans les caisses de l'Etat. Le rapporteur général du Budget, Gilles Carrez (UMP), a défendu cette mesure en expliquant que "les revenus du CNC ont progressé de manière extrêmement dynamique ces dernières années". "La ponction faite sur les recettes du CNC me paraît tout à fait d'actualité sachant que nous devons trouver une grande partie du milliard d'euros" qui manque au budget 2012, a-t-il justifié.
Avec AFP