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    Cannes 2011 : les films vus par la presse (3) : Almodovar, Winding Refn, Sorrentino...

    Retrouvez ici-même la revue de presse des films présentés en compétition à Cannes ces derniers jours, "La piel que habito" de Pedro Almodovar, "Ichimei" de Takashi Miike, "Drive" de Nicholas Winding Refn...

    Once upon a time in Anatolia de Nuri Bilge Ceylan

    Un long voyage

    Le Monde (Jean-Luc Douin) : (...) l'un des grands films de ce festival de cannes 2 h 37 magistrales, au cours desquelles ce poète ténébreux qu'est le Turc Nuri Bilge Ceylan illustre ce que veut dire faire du cinéma : sonder la faiblesse des hommes et leurs désirs, évoquer ce qui transparaît d'âme dans leurs silences et ce que leurs obsessions traduisent de soucis quotidiens (…)

    Liberation (Philippe Azoury) : Etait-ce un problème de traduction ou de fatigue festivalière, mais la comédie humaine qui se raconte ici n’arrivait pas à communiquer son pouvoir de fable. Il faudra revoir ce film au dispositif scénaristique sublime mais qui semblait obtus dans son déroulé.

    L’Express (Christophe Carrière) : C'est cadré, joué avec un naturel confondant par des acteurs plein de gravité et de moustache, mais c'est abominablement long.

    Le Nouvel observateur (Bernard Achour) : Conçu comme un défi hautain à la patience et à la réceptivité, 'Il était une fois en Anatolie' ne mérite pas mieux que le qualificatif vulgaire et expéditif de 'purge.

    Paris Match (Yannick Vély) : Si les tunnels de dialogue peuvent lasser – surtout dans la première partie du métrage -, impossible de ne pas être béat d’admiration devant la puissance sensorielle de certains plans.

    This must be the place de Paolo Sorrentino

    Un must ?

    Le Parisien (Alain Grasset) : Un étonnant road-movie au titre inspiré d’une chanson des Talking Heads. Sean Penn y est remarquable (...) « This Must Be The Place » ferait une Palme d’or idéale, on vous aura prévenus.

    Technikart (Benjamin Rozovas) : Si tout s'accorde, c'est par la force de l'intuition, le génie de l'association, le sens du montage pop.

    Screen, Lee Marshall : This must be the place est tour à tout drôle et sentimental, irritant et captivant -mais il est aussi traversé par une humanité qui sauve tout le film, même si on se demande parfois : "Mais p..., qu'est-ce que c'est que ça ?"

    Libération (Olivier Séguret) : (...) un objet indéfinissable, marrant et vain, très soigné dans sa forme et lourdaud dans les signifiants historiques auxquels il fait référence.

    20 minutes (Caroline Vié) : [La] mise en scène, très impressionnante, sublime son sujet en s’appuyant sur les performances de seconds rôles savoureux. On regrette juste que son propos manque parfois de légèreté, ce qui empêche d’adhérer à 100% à son œuvre.

    Le Monde (Jacques Mandelbaum) : Ce roman de formation italien nous donne droit à la traversée des Etats-Unis la plus inepte et insipide qu'ait jamais conçue un réalisateur européen.

    Les Inrockuptibles (Serge Kaganski) : Quand Sorrentino merde un film, ce n’est pas à moitié mais à donfe : tous ses plans sont d’une virtuosité puérile et dénuée de sens, prodigues en travellings à la louma et gros plans au grand angle (...)

    La Piel que habito de Pedro Almodovar

    Très chair Pedro...

    Telerama (Aurélien Ferenczi) : Grand film SM bourré de menottes et de verrous, plein de secrets derrière les portes, La Piel que habito zigzague entre flash-back et flash-forward, avant de retomber sur ses pieds dans un salto arrière plein de grâce.

    La Croix (Arnaud Schwartz) : (...) un suspense parfaitement maîtrisé (…) La mise en scène à la fois épurée et luxueuse, dominée par des tonalités rouges, noires et chair, offre un écrin à cette vertigineuse histoire.

    20 minutes (Caroline Vié) : Pedro Almodóvar est au meilleur de sa forme (…) un triangle très convaincant pour un suspense à l'humour sombre.

    L’Humanité (Dominique Widemann) : Les acteurs hors pair s’adaptent aux hardiesses du scénario. Ce parti pris de surprise, outre qu’il réjouit le spectateur, ne manque pas de le piéger.

    Paris Match (Yannick Vély) : Il manque peut-être le côté viscéral de David Cronenberg à ce film finalement assez lisse, (…) Reste la mise en scène, d’une précision chirurgicale (…)

    Variety (Justin Chang) Almodovar montre des signes de vigueur renouvelée (…) mais s’il est filmé avec la précision d’un scalpel, La Piel que habito ne tient pas ses promesses, restant à la surface de la peau.

    Le Point (Florence Colombani) : (…) une enveloppe vide de chair, un film qui n'est jamais - et c'est un comble - vraiment habité.

    Ishimei de Takashi Miike

    Fine lame ?

    Libération (Didier Péron) : Le film est d’une rare virtuosité dans le rapport qu’il crée entre l’idée de récits s’emboîtant les uns dans les autres, l’architecture du jardin clos où se déroule le suicide, les intérieurs traditionnels (...)

    20 minutes (Caroline Vié) : un remake magnifique (...)

    Screendaily (Allan Hunter) : Les spectateurs patients sont recompensés avec cette histoire de souffrance, de sacrifice et de vengeance remarquablement construite, qui gagne en émotion au fil des deux heures.

    Studiocinelive (Thomas Baurez) : Miike, à l'aise dans l'énergie, ne parvient pas à installer une mise en scène intimiste. Son style s'aplatit au point de disparaître. La force de son récit aussi. Il se revitalisera heureusement dans un final très beau et enlevé.

    Excessif (Romain Le Vern) : Le seul constat que l'on tire de cette relecture, c'est qu'il est devenu un adulte sérieux et solennel, aux commandes d'une tragédie noire au classicisme éprouvé, dépourvue de dérision, qui manque finalement un peu de surprise.

    Chronicart (Jérôme Momcilovic) : Filmé assez platement (on cherche un peu l'intérêt de la 3D, au passage), le film ne décolle jamais vraiment, renonçant au spectaculaire sans pour autant trouver d'inspiration notable côté mélo.

    Télérama (Aurélien Férenczi) : Takashi Miike (…) a battu deux records avec Ichimei : c'est le film de samouraïs le plus ennuyeux de l'histoire des films de samouraïs, c'est aussi le film en 3D le plus plat de la (jeune) histoire de la 3D.

    Drive de Nicolas Winding Refn

    Bonne route !

    Excessif (Romain Le Vern) : Nicolas Winding Refn met son talent considérable (un équilibre idéal entre l'image, le mouvement et le son) au service exclusif de son sujet, en alternant des fulgurances poétiques (…) et des courses-poursuites, furtives mais inoubliables. On n'aime pas, on adore.

    Screendaily (Mark Adams) : Un magnifique hommage aux films criminels américains de la fin des années 70 et des années 80, avec un impressionnant Ryan Gosling (….)

    StudioCineLive (Christophe Chadefaud) : Quelque part entre David Cronenberg et Michael Mann, Nicolas Winding Refn orchestre des scènes de poursuites millimétrées d'une beauté sans égale.

    Libération (Didier Péron) : L’extraordinaire osmose Refn-Gosling durant les 95 minutes compactes de Drive plaide franchement en faveur d’une totale appropriation du projet par le tandem chromé.

    Paris Match (Yannick Vély) (…) un sens inné du rythme et du montage, collant à merveille à l’excellente bande-originale. La première demi-heure est à ce titre exemplaire (…)  Dommage que le film n’atteigne plus par la suite – ou rarement avec autant d’efficacité – cette acmé (…)

    Chronicart (Jérôme Momcilovic) : Dans l'ensemble, le film est plaisant et par endroit, le style de Refn fait vraiment mouche (...). Cette virtuosité est, aussi, la limite du film, auquel il manque quand même une ossature (...)

    Le Point (François-Guillaume Lorrain) La première séquence - de casse - est époustouflante (…) Mais Drive s'endort un peu en route : Ryan Gosling (au charisme évident, mi-James Dean, mi-Steve McQueen) pâtit d'une psychologie à deux sous (…)

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