La Conquête - Sortie le 18 mai 2011
Présenté Hors Compétition (voir la sélection complète)
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De quoi ça parle ?
27 avril 2002 – 6 mai 2007. Entre ces deux dates, l’irrésistible ascension de Nicolas Sarkozy à la magistrature suprême...
Le réalisateur
Après le milieu du gangstérisme (J'irai au paradis car l'enfer est ici) et l'univers de la boxe thaï (Chok dee), le cinéaste Xavier Durringer s'immerge dans le monde politique avec ce film très osé, puisque c'est la première fois en France qu'un Président de la République en exercice fait l'objet d'un long métrage retraçant une partie de son parcours politique. Une audace qui a incontestablement valu à cette oeuvre cinématographique d'être présentée Hors Compétition à ce Festival de Cannes...
Que retenir ?
Cette Conquête-là, c'est peu de dire qu'on l'attendait. L'effet de curiosité généré par ce film français dépassait le simple cadre cinématographique au point que la classe politique commençait à s'en émouvoir. Bien sûr, le buzz qui entoure ce long métrage aurait pu pâtir de l'affaire DSK, mais très rapidement, dès les premières images de ce Sarkozy fictif, on s'étonne d'en faire si facilement abstraction pour revivre avec une certaine jubilation cet épisode de notre histoire politique française. A défaut de nous surprendre sur le fond - la plupart des faits racontés étant connue du grand public - La Conquête nous surprend sur la forme. On aurait pu craindre une grosse farce ou un film partisan, eh bien non ! Xavier Durringer a sû rendre compte avec une pertinence remarquable et un incroyable sens du rythme et de la dramaturgie - on se croirait dans le Casino de Scorsese - des mécanismes du pouvoir et des coups bas qui se trament dans les hautes sphères de l'exécutif français. Et ceci tout en imposant un regard distancié vis-à-vis du personnage de Sarkozy. Son intimité, sa hargne, ses ambitions, ses faiblesses, son côté stratège, tout nous est montré, désacralisé mais sans que rien ne soit vilipendé ou dénigré. Et c'est là que réside l'une des principales forces de ce film, dont une autre est à chercher dans la performance d'acteur bluffante du trio Podalydès (Sarkozy) / Le Coq (Chirac) / Labarthe (De Villepin). Chacun se régalant, et nous régalant au passage, des bons mots et répliques assassines que l'Histoire leur a mis à disposition. Autant vous dire que cette Conquête nous a conquis !
LA scène
La scène où Sarkozy, qui connaît une peine de coeur, commence à dragouiller maladroitement une jeune femme blonde en lui disant que les hommes politiques sont de véritables bêtes sexuelles... Tonnerre de rires dans la salle !
En bref
Réalisé par Xavier Durringer, avec Denis Podalydès, Samuel Labarthe, Bernard Le Coq...
Tout sur le film
La bande-annonce
G.M.