Synopsis :
Depuis 35 ans dans l’entreprise Xanadu, pornographie et famille cohabitent dans le même lieu sans jamais se téléscoper : au rez-de-chaussée du manoir, l’entreprise de production de films X, et dans les étages la famille Valadine. Mais alors qu’on célèbre la mémoire d’Elise Jess, pornostar fulgurante des années 1980 et épouse du patriarche Alex Valadine, un accident tragique change la donne. La page libertaire se tourne, Xanadu peine à prendre le virage du XXIème siècle et la famille ne dissimule plus ses fêlures. Alex laissera-t-il enfin ses enfants prendre le relais ?
Créée par Séverine Bosschem. Réalisée par Podz et Jean-Philippe Amar. Diffusée sur ARTE.
Du coté de la presse écrite...
Selon Le Point : "Si le canevas s'appuie sur des motifs sûrs - le sexe et la névrose familiale -, Xanadu remplit ses promesses en matière de transgression. Cette série française new-look, née de la plume d'une femme, innove surtout par des personnages hors archétypes, voire franchement déplaisants."
Selon Le Figaro Madame : "Pour l’apprécier, mieux vaut s’accrocher lors du premier épisode où certains personnages manquent parfois de justesse et l’intrigue, de clarté. Un défaut qui disparaît au fil des épisodes : l’histoire se déroule, donnant ainsi au décor de la couleur et aux personnages de la profondeur. Sans mauvais jeu de mots."
Selon Le Figaro : "Au rayon des bonnes surprises, c'est la performance d'acteur de Phil Hollyday qui retient l'attention dans le premier opus. Seule incursion comique de l'épisode, le personnage Brandon Hard On qu'il interprète avec un naturel incroyable apporte la touche d'humanité ambigüe et de crudité visuelle nécessaire à l'efficacité des premières 52 minutes."
Selon Les Inrocks : ". Pour Xanadu, l'enjeu est donc de dissiper les malentendus, de démythifier le métier tout en teasant suffisamment pour attirer le chaland. Dès lors, où s'arrête la sincérité, où commence le voyeurisme ? Les acrobaties des réalisateurs de Xanadu pour cadrer une paire de seins tout en évitant le pubis peuvent ainsi prêter à sourire - ou rendre perplexe lorsqu'un floutage vient carrément recouvrir un sexe en érection. Les deux séries s'en sortent malgré tout assez bien sur l'aspect documentaire et délivrent cette minuscule industrie de ses clichés glauques, sans pour autant se voiler la face.
Selon Télérama : CONTRE - "Cette série est à l'image des filles qu'elle met en scène : derrière ses jolis atours se cache un regard perdu, légèrement vide. Que nous raconte cette classieuse histoire sur le monde du X, le commerce du sexe, le poids de l'héritage ? Impossible à dire (...)"
POUR - "Les huit épisodes proposent un cocktail audacieux de naturalisme (la vision des tournages de films X se révèle très crue, très dure, mais jamais moralisatrice) et d'onirisme. Les mouvements d'une caméra qui semble flotter en apesanteur, les décalages entre le son et l'image, la musique mélancolique de Get Well Soon produisent une sensation envoûtante d'irréalité."
Selon L'Express : "A part ça, tout va bien, si on excepte les carnages au fusil à pompe, les suicides et les viols qui égayent une intrigue aussi haletante qu'une panne d'électricité dans le Larzac. De quoi se flinguer avant de se pendre et inversement. A se demander ce que fichent Julien Boisselier et Judith Henry dans ce cloaque."
Selon Libération : "On trouve vraiment à boire et à manger dans Xanadu. Le très bon côtoie le très moyen ; on s’enthousiasme pour ses audaces, on est déçu par ses gros défauts. Côté personnages, c’est un peu X comme Xanax : Xanadu est peuplé d’un aréopage de gros dingos. La palme revenant aux trois enfants Valadine, personnages les plus réussis."
Selon Paris Match : "Le résultat est extrêmement réussi et les meilleurs passages n’ont rien à envier à Six Feet Under, référence évidente. Le plan-séquence final du premier épisode – qui rappelle aussi bien Elephant de Gus Van Sant que le cinéma de Michael Haneke – risque de glacer plus d’un spectateur (...)La chair est triste, le sexe violent – deux viols dans le seul premier épisode – et le regard porté sur l’industrie pornographique d’une noirceur absolue."
Du coté de la blogosphère et de la presse internet...
Selon Alain Carrazé pour Yahoo : "la série est très noire, très mortifère, et ses personnages, tous en souffrance, dispersent une image bien moins chaleureuse et glamour que l’on ne pourrait l’imaginer."
Selon Ecran Large : "Autant vous le dire tout de suite, ceux qui veulent du cul resteront sur leur faim. parle de porno mais montre peu de scènes sulfureuses - le minimum syndical quand on prend un tel milieu, un poil caricaturé parfois. Les scénaristes sont surtout motivés par les prises de pouvoir successives et les états d'âmes torturées d'une banalité à crever. Mais c'est le but : montrer que l'univers du porno est finalement assez banal et que les gens qui y bossent sont aussi différents de caractère que dans n'importe quel autre métier."
Selon Fluctuat : "Si l'intention des créateurs est de critiquer le regard que porte la société sur cette industrie, on a plutôt l'impression de voir une critique de l'industrie elle-même, tant l'univers est sordide. Ce qui n'enlève rien à la qualité de cette nouvelle création française particulièrement crue, bien écrite, et esthétiquement réussie."
Selon Spin-Off : "Le montage en particulier est assez remarquable, mêlant dans le même niveau de narration présent, flash-back et futur, non pas à la Lost (n’exagérons rien) mais par un entrelacement de scènes parallèles en lieu et place d’une succession purement linéaire. C'est une série à la fois sensuelle, charnelle (oui on voit des seins, et même des pénis en érection, néanmoins floutés par la chaine) mais aussi terriblement froide et même glacée : autant de mort et de violence qu'il n'y a de sexe et d'amour."
Selon Des News En Séries * : "La proposition visuelle de Xanadu est unique, remplie de flous artistiques, qui perturbent au premier abord mais auxquels on s'habitue finalement, et de gros plans sur les corps et sur les visages qui étouffent, qui opressent mais qui s'accordent parfaitement au propos (...) Au-delà donc de son scénario parfois inégal et brouillon, Xanadu a su créer son identité propre en ne s'interdisant rien, sans jamais se censurer. Elle ne ressemble à aucune autre série, française mais même anglaise ou américaine."
Jean-Maxime Renault
* Par souci de transparence, sachez je suis aussi l'auteur de cette critique.